Dominique Lavoie écope de 80 heures de travaux communautaires pour avoir battu sa conjointe devant ses enfants d’âge primaire.
La sentence s’accompagne de deux ans de probation, pendant laquelle l’accusé devra s’abstenir de contacter la victime, sauf dans le cas de rencontres supervisées avec ses enfants.
Les accusations sont des chefs de voies de fait et d’agression armée. Au moment des faits, le couple était déjà impliqué dans un processus de séparation, qui semblait bien se dérouler : d’après la Couronne, les deux personnes étaient généralement capables de s’entendre.
La chicane éclate en mai 2016 autour de certains biens matériels qui restaient à partager. La situation s’envenime au moment où la victime gifle l’homme de 37 ans : l’accusé voit rouge et pète les plombs. M. Lavoie n’a le souvenir que d’avoir infligé un seul coup de poing dans les omoplates de son ex-conjointe, qui a néanmoins témoigné en avoir reçu plusieurs. La rage aveugle l’homme au point où il brise sa table de cuisine pour ensuite brandir les morceaux de bois devant la dame pour la menacer.
Un facteur aggravant aux yeux de la Cour : les gestes ont été commis en présence des enfants. L’homme n’a toutefois pas d’antécédents judiciaires, et a lui-même entamé des démarches pour aller chercher de l’aide. Il est actuellement en suivi avec un professionnel.
«C’est un incident très malheureux pour vos enfants. Ils ont besoin d’avoir un père qui est rassurant. Toutefois, je comprends que c’est un événement isolé, et je ne pense pas qu’on va avoir à se revoir à la Cour», estime la juge Marie-Josée Ménard.