Centre-ville : la Ville évalue la possibilité d’implanter des sens uniques

Centre-ville : la Ville évalue la possibilité d’implanter des sens uniques
La Ville de Drummondville étudie la possibilité d'implanter des sens uniques au centre-ville qui pourraient toucher les rues Heriot

CIRCULATION. À la lumière des propos tenus par le conseiller John Husk, en assemblée du conseil municipal récemment, il appert que l’idée d’implanter des sens uniques aux rues Lindsay, Brock ou Heriot, est l’une des actions qui restent à examiner pour améliorer l’accueil des automobilistes dans le centre-ville.

«Un intendant à la circulation a été embauché au début de l’été et il verra à nous faire des propositions», a souligné le conseiller municipal.

Le maire Alexandre Cusson a ajouté que Clyde Crevier, embauché comme intendant à la circulation, est un «spécialiste qui va voir des choses auxquelles on n’avait pas pensé. Il saura analyser les conséquences qui pourraient en découler, notamment sur le stationnement. Il faudrait voir aussi ce qu’en pensent les commerçants. Certains ont dit que ce n’était peut-être pas une bonne chose que les véhicules circulent dans un seul sens devant leurs commerces», a-t-il soumis.

Le pouls des commerçants

L’Express a rencontré plusieurs propriétaires et gérants des trois axes visés, soit les rues Heriot, Brock et Lindsay, afin de connaître leur opinion sur le sujet.

Frédéric Migneault, gérant chez Instant Comptant, est d’avis que ça pourrait être une bonne chose. «Je viens de Québec et il y en a des sens uniques. Si un client veut venir chez vous, il va trouver le moyen. La Ville a fait de beaux efforts ces dernières années», a-t-il précisé.

Une commerçante, qui désirait garder l’anonymat, craint que la visibilité du commerce souffre du passage des voitures dans un seul sens. «Nos produits sont parfois des achats émotifs. Si le client ne passe pas devant la vitrine, ça pourrait nous nuire.»

Roxanne Marcil, propriétaire de la boutique de linge Dressing Room, pourrait se laisser convaincre. «On peut y réfléchir. Je ne sais pas trop. Disons que j’ai une clientèle spécifique, elle vient me voir, car elle sait ce que j’offre».

Guillaume Déry, propriétaire du restaurant le 200 Brock et du Capiche n’est pas contre. «La situation de la rue Brock a changé avec les années. Il y a maintenant plusieurs commerces, il manque de stationnements. Si un sens unique est implanté, ça pourrait permettre de créer des stationnements d’un côté et d’élargir le trottoir afin de faciliter la circulation».

Un commerçant de la rue Lindsay, qui désirait aussi garder l’anonymat, estime que le centre-ville n’est pas accessible. «Si tu veux venir en ville en vélo, tu dois passer par la piste cyclable, sinon c’est dangereux. Je te mets au défi de rouler sur Lindsay, ce n’est vraiment pas évident, car tu ne peux pas rouler sur le trottoir et la rue n’est pas assez large. Et puis le vieux pont, on peut tu le laisser ouvert au lieu de le fermer pour quelques visiteurs? Ça congestionne le centre-ville pour rien».   

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