Un fier ambassadeur quitte après 39 ans

Un fier ambassadeur quitte après 39 ans
Paul Forcier

RETRAITE. En juin 1977, Paul Forcier commençait à travailler à la quincaillerie de Saint-Guillaume comme commis. Aujourd’hui, 39 ans plus tard, l’heure de la retraite a sonné pour le gérant, mais déjà l’horaire de M. Forcier est bien organisé.

À l’époque, le commerce du rang de l’Église, à quelques pas du lieu actuel de la quincaillerie, n’employait que deux personnes. Lors du déménagement, en 1981, l’accent a été mis sur le développement de la quincaillerie et elle compte aujourd’hui une quinzaine d’employés.

«Avant, on vendait surtout de la moulée, de l’engrais, des semences. Avec l’arrivée de la Coop, le développement commercial s’est précisé. Depuis ce temps, la progression est constante», a commenté M. Forcier.

Le futur retraité a travaillé avec trois bannières différentes au fil des ans et l’espace commercial est passé de 4800 à 7200 pieds carrés. «On a souvent agrandi par en dedans. Mon équipe m’a toujours appuyé dans mes idées et mes folies. Avec la venue du dépanneur et des pompes à essence en 2002, ç’a ajouté un gros plus pour les gens du village qui ont accès à tous les services essentiels», a ajouté Paul Forcier.

Après avoir planifié sa retraite au cours des trois dernières années, l’homme de 60 ans a établi son horaire pour le prochain mois. «Ce ne sera pas facile de lâcher prise, mais j’ai prévu le coup. Je quitte seul pour aller travailler un mois, en Saskatchewan, afin d’apprendre l’anglais. Par la suite, je vais prendre du temps avec ma femme.»

La relève est assurée                

Paul Forcier partira l’esprit en paix en léguant son poste à son bras droit des trois dernières années, Dominique Laforce.

«Dominique était commis à la réception quand j’ai remarqué son potentiel. Elle a fait des études en administration et depuis trois ans, elle m’épaule de belle façon. Il y a aussi toute une équipe autour qui saura l’appuyer.»

Ses collègues de travail ont profité du passage de L’Express pour raconter quelques anecdotes.

«Quand on se rendait à des formations à l’extérieur du village, c’était une bonne occasion de discuter de la gestion et du développement de la quincaillerie. Paul devenait tellement concentré sur la discussion que ça devenait dangereux qu’il soit au volant. Maintenant, c’est moi qui conduis», a raconté Dominique Laforce.

«Paul m’a demandé de faire une livraison pour lui avec son véhicule. Je ne me suis même pas rendu, j’ai manqué de gaz avant», a ajouté Christian Nault, collègue de M. Forcier depuis 23 ans.

«Quand Paul venait faire de la caisse, ça ne balançait jamais. Et il le sait! Mais on perd un homme merveilleux. Son rire, vous l’entendez, nous fait toujours du bien», a lancé Lise Bélisle au passage.

Nathalie Frenette, la directrice générale de la Coop Agrilait, a pris le soin de publier un hommage à M. Forcier en saluant sa fierté, son dévouement et son «leadership».

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