ARTISANAT. Les Journées de la culture étaient célébrées un peu partout dans la région cette fin de semaine. Outre les galeries d’art et les lieux historiques, l’activité offrait aussi au public d’en apprendre plus sur l’artisanat. L’Express est allé à la rencontre des membres du Cercle des fermières de Saint-Simon à Drummondville.
Dans la grande salle située au sous-sol du 325 rue Cockburn, plus d’une quarantaine de femmes viennent quelques jours par semaine, dans leur temps libre, tisser, tricoter, broder, coudre ou même seulement placoter et s’échanger des conseils entre elles. «Quand on tisse ou que l’on tricote, on ne s’ennuie pas. On tricote ou on tisse nos pensées. On socialise, on apprend des choses», commente la présidente du Cercle des fermières, Lynn Gauthier. Sa création remonte à 1945. À l’époque comme aujourd’hui, la mission principale de l’association est de transmettre son savoir-faire en matière d’artisanat.
Détrompez-vous, malgré la moyenne d’âge assez élevé des membres, elles réalisent beaucoup plus de choses que des bas de laine ou les fameuses pantoufles en phentex. Avec 18 métiers à tisser dans le local, presque tout ce qui est composé de tissu est réalisable à la main.
Les personnes qui se sont déplacées dimanche ont pu assister à des démonstrations de tissage, de tricot, de crochet, de broderie et autres. Les artisanes expliquaient comment se servir des métiers à tisser et quel genre de réalisations elles pouvaient faire selon le métier en question. L’un permet de faire des catalognes, un autre des nappes, un tisse des tapis et d’autres des napperons. Les artisanes avaient également monté un petit kiosque qui exposait quelques-unes de leurs œuvres.
Préparer la relève
«On apprend aussi de nouvelles techniques. Par exemple, je suis en train d’apprendre le tissage de perles qui peut servir à faire des colliers, des bracelets ou même une ceinture», s’exclame Lynn Gauthier.
Un autre membre montrait au public comment tricoter avec les bras. «C’est une nouvelle technique de tricot qu’elle a trouvé sur Internet. Il faut bien se mettre au goût du jour», poursuit Mme Gauthier.
«Pourquoi célébrez-vous les Journées de la culture?», a questionné l’auteure de ces lignes. «Depuis le début des temps que le monde tricote et tisse. Cela fait partie du patrimoine textile», explique la présidente.
«Au début, les premiers humains s’habillaient avec de la peau d’animal, du cuir et des tissus. Cela a toujours fait partie de notre culture. Même si on a des différences d’âge, c’est quelque chose qui nous rejoint toutes», ajoute sa collègue, aussi membre du Cercle des fermières, Martine Lecomte.