THÉÂTRE. L’association concrétisée l’an dernier entre les Projets de la Meute et la Maison des arts Desjardins Drummondville a beaucoup évolué avec la présentation de la comédie de Francis Veber L’Emmerdeur au point tel que la production s’est positionnée comme l’un des meilleurs théâtres d’été au Québec pour la saison estivale 2016.
De fait, les 31 représentations de la production, portée par une distribution de haut niveau, ont connu un impressionnant taux d’occupation de 79 %. Un bond de 6 % par rapport à l’an passé. Le producteur et le diffuseur peuvent assurément dire «mission accomplie» puisque les objectifs d’assistance ont été atteints.
«C’est porté par la lancée du succès de Boeing Boeing l’an passé que nous avons débuté l’été à Drummondville. La pièce L’Emmerdeur était certes un produit plus qu’intéressant pour un diffuseur comme la Maison des arts puisqu’elle entre dans une catégorie de spectacles que nous qualifions de théâtre en été, non plus de théâtre d’été. La différence est subtile, mais bien présente», expose Marie-Pierre Simoneau, directrice générale et artistique du complexe culturel.
Richard Laplante, président du conseil d’administration de la Maison des arts, remarque que les Centricois sont maintenant plus nombreux à assister aux représentations.
«À l’époque du théâtre d’été de Gilles Latulippe, 80 % de la clientèle venait de l’extérieur de la grande région de Drummondville. Depuis l’été 2015, le vent a tourné et nous observons maintenant une provenance de 55 % de résidents du Centre-du-Québec et de la proche Montérégie, ce qui nous permet de conclure que les productions que nous présentons l’été ont un fort potentiel d’attrait pour les gens de chez nous. Nous nous positionnons définitivement parmi les têtes d’affiche des théâtres d’été aux côtés de Terrebonne et L’Assomption. Un coup de maître réalisé en seulement deux ans!»
L’équipe a dû d’ailleurs mettre sur pied des éléments forts qui ont convaincu le public de choisir de venir à Drummondville cet été plutôt que d’attendre que la pièce passe dans sa ville. Notons entre autres les avantageux tarifs de groupe, les diverses promotions, ainsi que les forfaits souper spectacle, hébergement ou incluant la visite du Village québécois d’antan.
De nombreuses personnes ont noté la qualité artistique de la pièce. L’impressionnante performance physique de Marcel Leboeuf qui
reprenait son célèbre personnage de François Pignon, appuyée d’un Normand d’Amour plus que solide dans son rôle du tueur à gages, et d’acolytes au sens comique pointu : Patrice Coquereau, Pierre-François Legendre, Monique Spaziani et Danny Gagné, ont charmé le public, qui se voulait de plus en plus diversifié, dit-on. La mise en scène affinée de Normand Chouinard a également été partie prenante du succès remporté par la pièce, selon toute l’équipe de la Maison des arts et celle des Projets de la Meute.
Forts du succès obtenu et d’un partenariat qui ne cesse d’évoluer avec le temps, le diffuseur et le producteur poursuivent en présentant l’été prochain une comédie romantique nouveau genre. Après un triomphe à Broadway, l’humour de Sylvia viendra séduire le Québec. Cette pièce, mise en scène par Andrée Robitaille, mettra en vedette Marcel Leboeuf et Pierrette Robitaille. Les billets sont déjà en vente au artsdrummondville.com.