HOCKEY. À sa première campagne à la barre du Condor, Gaby Roch a guidé l’équipe jusqu’à deux victoires de la finale de la Ligue de hockey senior A de la Mauricie. Éternel insatisfait, l’entraîneur-chef de 29 ans estime que la formation cyrilloise a le potentiel pour détrôner le Bigfoot de Saint-Léonard-d’Aston, son rival centricois triple champion des séries éliminatoires depuis quatre saisons.
«J’y croyais déjà l’an passé, mais j’y crois encore plus cette année. À ma première expérience comme coach, j’ai beaucoup appris. J’ai commis des erreurs. J’ai aussi appris à connaître la ligue et nos adversaires. Aujourd’hui, je me sens encore plus prêt. On a déjà une meilleure équipe qu’à pareille date l’an dernier. C’est pourquoi on vise très haut. On veut gagner et on a un plan précis pour y arriver», a lancé Roch.
Comme le noyau du Condor sera composé sensiblement des mêmes joueurs que l’hiver dernier, l’identité de l’équipe ne changera pas.
«La saison dernière, on a gagné dans des situations difficiles grâce à notre caractère. La série contre Joliette en est le meilleur exemple. Cette année, je répète le même message aux gars : ils ont droit à l’erreur, mais ils n’ont pas le droit de ne pas travailler. On va continuer d’être une des équipes les plus travaillantes et robustes de la ligue. Personne ne va pouvoir nous intimider. Que ce soit le temps de jouer au hockey ou de se battre, on va être prêts», a affirmé Roch, qui a mené l’équipe à une fiche de 12-7-3 en saison régulière.
Devant composer avec le départ de deux de ses meilleurs éléments offensifs, Mathieu Tremblay et Simon Gaudet, le Condor s’est tourné vers deux vétérans de la LNAH. L’attaquant de 25 ans Charles-Alexandre Drolet effectue retour à Saint-Cyrille tandis que le défenseur de 36 ans Jonathan Gauthier est un ancien choix du Canadien. L’ex-attaquant des Voltigeurs Félix Landry (21 ans) se joint également à l’organisation.
«Gauthier sera définitivement le meilleur défenseur de la ligue. Il nous manque encore un attaquant de premier trio et un défenseur régulier. On a quelques options sur la table. On y travaille très fort, mais plusieurs équipes visent les mêmes joueurs. On va aussi surveiller les gars qui seront coupés dans la LNAH. J’ai l’avantage d’en connaître plusieurs», a expliqué Roch, qui a hérité de davantage de responsabilités en ce qui a trait à aux signatures et aux échanges des joueurs.
Ayant pris son envol il y a quelques jours, le camp d’entraînement du Condor réunit seulement une trentaine de joueurs. En attaque, Maxime Sénécal, Michaël Cyr et Jérémie Chapdelaine luttent notamment pour décrocher un poste. «On a invité seulement ceux qui ont une chance de faire l’équipe. C’est maintenant à eux de saisir leur chance. On recherche des athlètes de caractère, des gars qui sont à la fois capables de se battre et de contribuer offensivement.»
Devant le filet, Alexandre Rajotte sera à nouveau l’homme de confiance du Condor. Benjamin Vincelette, Alexandre Lussier et Francis Breault sont dans la lutte pour le poste de gardien numéro deux.
Somme toute, Roch estime que le Condor est en avance sur l’an dernier, alors que deux noyaux différents venaient d’être réunis dans le même vestiaire. «Les premiers matchs avaient alors permis aux gars d’apprendre à se connaître. On a connu un lent départ, mais on a fini à seulement quatre points de la première place. Cette année, les gars se connaissent déjà. Ils n’auront pas besoin d’une période d’adaptation. Dès le premier match, on va être en position d’offrir une victoire à nos partisans. On vise d’ailleurs une fiche pratiquement parfaite à la maison.»
Ayant perdu son premier match hors-concours 7-4 à Windsor, le Condor peaufinera sa préparation les 16 et 23 septembre, à domicile, ainsi que le 24 septembre, à La Tuque. L’équipe entamera sa saison régulière (22 matchs) le vendredi 30 septembre, alors que Donnacona sera de passage à l’aréna de Saint-Cyrille.
Priorité au coaching
Comme joueur, Roch est toujours actif dans la LNAH. L’ancien homme fort des Voltigeurs a d’ailleurs été impliqué dans une transaction majeure cet été. Ses droits sont passés des Marquis de Jonquière, où l’athlète de Joliette était devenu l’un des favoris de la foule, aux Prédateurs de Laval.
«C’est un nouveau départ pour moi, mais je me concentre surtout sur ma carrière d’entraîneur. Je ne pensais pas aimer ça autant, mais j’ai adoré mon expérience l’an dernier. Une carrière derrière un banc dans la LHJMQ ou la LNAH m’intéresserait certainement, mais pour m’ouvrir des portes, je dois d’abord commencer par gagner ici.»