AGRICULTURE. Trois fermes du Centre-du-Québec ouvraient leurs portes au public dimanche à l’occasion des journées portes ouvertes organisées par l’Union des producteurs agricoles (UPA). L’Express est allé visiter une ferme fruitière, située à Wickham, qui cultive un petit fruit encore méconnu au Québec: la camerise.
La ferme Rufer de Saint-Guillaume, Les délices de Danico de Wickham et Le verger canard gouteux de Warwick ont accueilli les curieux de 10h à 16h dimanche.
L’événement permet de visiter gratuitement des installations agricoles et d’assister à des activités organisées pour toute la famille.
Le mot «ferme» fait souvent référence aux animaux, mais détrompez-vous, ce ne sont pas que les fermes laitières qui étaient inscrites au parcours. Par exemple, la ferme Les délices de Danico se spécialise dans la culture de bleuets et de camerises sur un terrain de quatre hectares. Nicole Dion et Daniel Morin, ses propriétaires, ont planté plus de 6000 plants de camerises entre 2014 et 2015. Les visiteurs, tout comme l’auteure de ces lignes, ont eu l’occasion d’en apprendre plus sur ce petit fruit relativement nouveau de la couleur d’un bleuet, mais de forme plus allongée qui a un goût unique mariant le cassis, le bleuet et la framboise. «C’est un fruit très intéressant qui a plusieurs antioxydants. On retrouve 70 % de vitamine C dans un 3/4 de tasse de fruits», a expliqué Nicole Dion. «C’est bon au goût. Quand elle commence à en manger, ma femme ne peut plus s’arrêter, comme lorsqu’on mange un bol de chips», a renchérit Daniel Morin.
Leur histoire d’amour avec ce petit fruit a commencé il y a cinq ans, alors que le couple débarquait chez Végétolab, à Alma, un des plus grands producteurs de camerises, pour découvrir en profondeur et goûter aux différentes variétés de fruits. «On a été deux étés là-bas pour bien s’informer, ensuite on a procédé à l’achat des plants en 2013. J’avais suivi un cours pour en apprendre plus sur les camerisiers, l’amélanchier et le cerisier, mais c’est la camerise qui a retenu mon attention», a mentionné Mme Dion. D’ailleurs, pour démontrer l’ampleur de cette culture au Saguenay – Lac-Saint-Jean, c’est 14 producteurs de cette région qui font partie de l’Association des producteurs de camerises du Québec, alors qu’on en retrouve un ou deux dans chaque autre province.
Plus de 15 % de la production des Délices de Danico est transformée en vinaigrette, marinades et confitures. Tous ces produits se retrouvaient dans les petits kiosques installés sous une tente à l’entrée de la ferme. D’autres commerçants du coin se sont joints à l’événement, comme le producteur de porcs de Durham-Sud, Guy Desmarais. L’homme était présent toute la journée sur le site avec trois cochonnets, au plaisir des enfants. «C’est un événement qui fait découvrir à toute la famille le métier d’agriculteur. On doit faire découvrir nos produits locaux», a expliqué Guy Desmarais. Une miniferme était aussi installée sur le terrain, et tous peuvent s’amuser à promener poules, lapins et chèvres.
C’est plus de 100 000 visiteurs qui visitent chaque année les quelque 100 fermes participantes dans toute la région du Québec.
