Avec la collaboration de Marianne Côté
JUSTICE. Les parents et la sœur de Cédrika Provencher étaient dans la salle d’audience mardi avant-midi alors qu’avait lieu la comparution du Trifluvien Jonathan Bettez, 36 ans, accusé pour pornographie juvénile et témoin important dans l’affaire Cédrika Provencher.
Avant de quitter le palais de justice, le père, Martin Provencher, s’est adressé brièvement aux médias. «On était ici aujourd’hui parce qu’on sait que l’individu qui a été accusé est d’intérêt pour la police dans le dossier de Cédrika. Il possédait une Acura», a-t-il dit d’entrée de jeu.
«Je sais que la police lui a demandé à plusieurs reprises de passer le test du polygraphe, ajoute ce dernier. Il a mis des conditions. Ils [les policiers] les ont acceptées. Il ne le passe pas plus. Le message que j’ai à passer, c’est juste qu’il collabore. Peut-être qu’il avait des choses à l’époque à cacher qui concernent les chefs d’accusation d’aujourd’hui. Je n’en dis pas plus, c’est délicat. La seule chose qu’on veut, nous, la famille, c’est que ça finisse et qu’il collabore, tout simplement.»
Bettez fait face à six chefs d’accusation. Il est accusé d’avoir rendu accessible de la pornographie juvénile entre le 4 novembre 2009 et le 30 septembre 2013. Durant la même période, l’accusé aurait eu en sa possession de la pornographie juvénile en vue de la transmettre, de la rendre accessible, de la distribuer, de la vendre ou de l’exporter.
L’accusé a été remis en liberté sous certaines conditions. Il lui est notamment interdit d’être dans un endroit public en présence de personnes de moins de 16 ans. Il a également dû remettre son passeport et débourser une somme de 5 000 $. La Couronne ne s’est pas opposée à sa remise en liberté. Son dossier reviendra devant la cour le 28 septembre.