HANDBALL. Un sport rapide, robuste et spectaculaire à souhait. De jeunes athlètes intenses, fiers et passionnés. Et une compétition d’envergure internationale. Voilà le spectacle époustouflant qui s’est déroulé devant des gradins bondés et dans une ambiance survoltée, dimanche, entre les murs du gymnase de l’école Marie-Rivier.
Déterminées à remporter à tout prix la finale nord-américaine du Trophée de la Fédération internationale de handball, les joueuses de l’équipe féminine junior du Canada ont vécu une cruelle déception face à leurs rivales du Mexique dans le match ultime. La formation dirigée par le Drummondvillois Stéphane Berteau a rendu les armes 24-21, non sans avoir livré une rude bataille.
Menant 10-5 tôt dans le match, puis 12-10 à la demie, les Canadiennes ont toutefois vu les Mexicaines reprendre graduellement les commandes dans la seconde portion de la rencontre. Un dénouement crève-cœur qui a laissé les favorites locales en larmes sur le terrain pendant que leurs adversaires célébraient ce triomphe leur donnant accès à la finale panaméricaine.
«C’est une défaite crève-cœur, mais pas difficile à avaler, parce que les filles ont tout donné. On savait que les Mexicaines avaient une bonne équipe. Elles misent sur une joueuse dominante, avec un gabarit imposant, mais on a réussi à la contrôler. On était dans le coup, mais à la fin, de petits détails ont fait la différence», a laissé entendre Stéphane Berteau.
En raison de l’expulsion d’une joueuse-clé capable d’évoluer à deux positions, l’entraîneur-chef des Canadiennes a été contraint de surtaxer certains éléments. En deuxième demie, la fatigue s’est donc fait sentir dans le camp de l’unifolié.
«En première demie, on aurait dû les écarter du match quand elles ont été pénalisées. On a eu de belles chances de marquer, mais on n’a pas mis les balles dedans. On les avait dans les câbles», a fait valoir Berteau.
En ronde préliminaire, les Canadiennes avaient vaincu les Américaines et les Portoricaines, subissant leur seul revers contre le Mexique (24-17). Après la finale, les athlètes drummondvilloises Alexandra Pivin et Jennifer Deslauriers étaient particulièrement inconsolables.
«Je ne peux que féliciter nos athlètes. Elles ont été disciplinées et elles ont vraiment tout donné. L’esprit de groupe était exceptionnel, sans compter que les spectateurs ont embarqué.»
Misant sur des joueuses originaires des quatre coins du pays, l’équipe canadienne a dû tenir un camp d’entraînement écourté dans les semaines précédant la compétition.
«C’est la réalité du Canada. C’est trop dispendieux de réunir les filles au même endroit. On doit donc réaliser des miracles en peu de temps et avec peu de moyens», a expliqué Berteau, néanmoins satisfait d’avoir permis à de nombreux spectateurs de découvrir le handball.
Du côté masculin, l’équipe canadienne dirigée par Alexis Bertrand a remporté la médaille de bronze grâce à une victoire de 30-28 en prolongation sur Porto-Rico. Les États-Unis ont gagné la médaille d’or grâce à un gain de 45-41 en prolongation sur le Mexique.
«Les gars ont progressé pendant tout le tournoi. Au début, ils ont eu des difficultés dans les moments corsés. Dans le match pour le bronze, c’était serré et ils ont su gagner», a analysé Berteau.
À la tête du comité organisateur du tournoi en compagnie de Marc Lapointe, Stéphane Berteau s’est déclaré ravi de cette première édition. Une équipe de près d’une soixantaine de bénévoles a rendu l’événement possible.
«Nos bénévoles ont fait un travail exceptionnel. Les gens de Drummond aiment recevoir le monde. Ils sont fiers et ils savent faire les choses avec classe. J’ai participé à plusieurs tournois à travers le monde. Ici, les équipes ont eu droit à un service de première classe qu’elles n’ont jamais ailleurs», a conclu le bâtisseur du programme de handball drummondvillois, qui n’écarte pas la possibilité d’organiser d’autres tournois de calibre international à l’école Marie-Rivier dans les prochaines années.