«Il y a encore beaucoup d’efforts à faire, mais il ne faut pas se culpabiliser» 

«Il y a encore beaucoup d’efforts à faire, mais il ne faut pas se culpabiliser» 
(Photo : (Photo gracieuseté))

Josyane Cloutier
ENVIRONNEMENT. La Terre a vécu le «jour du dépassement» lundi, qui détermine la date à laquelle toutes les ressources renouvelables pour une année ont été épuisées. Dans cette situation, quelles sont les meilleures façons de limiter son impact écologique ?

Le conseiller municipal et passionné d’environnement John Husk explique avant tout que cette date est une façon de vulgariser l’impact humain sur la nature. «C’est comme un budget : nous avons tous un revenu, et pour le respecter, nous devons regarder nos dépenses. En ce moment, notre exploitation de la Terre dépasse de beaucoup sa capacité à produire des ressources naturelles. Nous vivons à crédit», définit-il.

Cette dernière expression est employée puisque, même si les ressources renouvelables sont épuisées, l’humanité continue de fonctionner en puisant dans les réserves des générations futures. Cette fameuse date butoir avance à toutes les années : en 2015, c’était le 13 août alors qu’en 1971, c’est le 24 décembre qui marquait le jour du dépassement.

Selon l’organisme à but non lucratif Global Footprint Network, 1,6 planète serait nécessaire pour alimenter la consommation actuelle. Si tout le monde vivait à la manière nord-américaine, pas moins de cinq planètes devraient être disponibles pour répondre à nos besoins…

«C’est un problème de surconsommation. C’est sûr qu’il y a des moyens de vivre avec la population actuelle, même si nous sommes très nombreux», croit fermement John Husk. Pour se faire, inclure des petits gestes au quotidien peut être un bon départ.

Toutefois, il souligne l’existence d’une espèce de piège : «C’est clair qu’il y a encore beaucoup d’efforts à faire, mais il ne faut pas se culpabiliser. Si on va dans cette voie-là, on va se fermer et ça ne serait pas très fructueux.»

Il faut simplement se questionner sur notre consommation personnelle et agir par étapes, d’après John Husk.

 

Quelques petits gestes efficaces pour l’environnement

 

  • Opter pour des équipements économes en énergie.

Les ampoules à basse consommation dépensent cinq fois moins d’énergie, et durent huit fois plus longtemps.

  • Éteindre les appareils en veille

Un ordinateur en veille, par exemple, utilise encore de 20 à 40 % de sa consommation. Cela contribue notamment à alourdir les factures d’électricité.

  • Économiser l’eau

Une fuite de chasse d’eau, par exemple, représente jusqu’à 1000 litres d’eau potable par jour.

  • Changer ses habitudes alimentaires

L’industrie de la viande joue un rôle majeur dans le réchauffement climatique, étant responsable de 18 % des émissions de gaz à effets de serre : c’est plus que ce que produisent les transports. Manger plus de fruits et légumes de saison permettrait de réduire son impact environnemental.

  • Recycler, composter et éviter les produits jetables

L’incinération des déchets rejette dans l’atmosphère l’équivalent en CO2 de 2,3 millions de voitures par an. Et chaque année, près de 8,8 millions de tonnes de plastique terminent leur parcours dans les océans.

  • Éviter de surchauffer la maison en hiver

Baisser le chauffage de 20 degrés Celsius à 19 degrés réduirait la consommation d’énergie de 7 %.

 

Source :Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques et Université de Georgie

 

 

 

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