JUSTICE. Les juges de la Cour d’appel n’ont pas tardé, mardi matin. Après avoir délibéré pendant une dizaine de minutes à la suite de l’audience qui a duré environ une heure, le plus haut tribunal de la province a donné raison à Stéphanie Beaudoin, surnommée la voleuse sexy, en refusant de changer la peine que lui a imposée, le 8 février, le juge Bruno Langelier.
C’est le ministère public qui avait interjeté appel, qualifiant de «manifestement déraisonnable» la peine de 90 jours de prison à purger de façon discontinue et à exécuter 200 heures de services communautaires.
La poursuite estimait que le juge avait notamment erré en mettant indûment l’accent sur la réhabilitation, de même que dans la détermination des facteurs aggravants.
L’avocat de Stéphanie Beaudoin, Me Denis Lavigne, jubilait au terme de l’audience. «Je suis très heureux. J’ai plaidé que la peine respectait les critères juridiques. Une peine, par ailleurs, qui visait la réhabilitation de ma cliente et qui lui permettait de résoudre ses problèmes personnels. Elle demeure fragile. L’envoyer en prison avec des criminels ne l’aurait certainement pas aidée», a fait valoir Me Lavigne lors d’une conversation téléphonique avec TC Media Nouvelles.
Dans sa défense, Me Lavigne a plaidé un arrêt de la Cour suprême, l’arrêt Lacasse qui, a-t-il dit, limite les pouvoirs de la Cour d’appel sur les critères de détermination de la peine.
La décision de la Cour d’appel du Québec vient donc de mettre un terme à ce dossier qui ne peut se retrouver, selon Me Lavigne, devant le plus haut tribunal du pays.
L’avocat a également fait savoir que sa cliente a presque terminé sa peine de détention. «Il ne lui reste que deux fins de semaine. Et puis, elle dispose encore d’un an pour terminer ses travaux communautaires», a-t-il confié.
Stéphanie Beaudoin, rappelons-le, avait reconnu sa culpabilité à près de 40 introductions par effraction et vols commis dans des résidences de Victoriaville, Saint-Norbert-d’Arthabaska, Plessisville, Saint-Ferdinand et Thetford Mines.