Josyane Cloutier
JUSTICE. Anis Taibi, un des jeunes hommes impliqués dans une violente histoire de séquestration survenue en janvier 2015 à Drummondville, s’en sort avec une amende de 1000 $. Les 5 mois et 29 jours que l’accusé a purgé en détention préventive font effectivement office de sentence, étant jugés suffisants pour dissuader le jeune homme de recommencer.
Selon l’avocat de la Défense, Me Jasmin Laperle, Anis Taibi a complètement changé son mode de vie depuis le début du processus judiciaire. «Il s’est trouvé un emploi à la suite de sa remise en liberté, et il est nouvellement papa depuis juin. Cela a suffi à lui inculquer beaucoup de maturité. Il a replacé sa vie et n’a aucune envie de retourner derrière les barreaux», estime-t-il. Ces éléments ont d’ailleurs servis de facteurs atténuants au moment de discuter d’une sentence.
Bien que son implication dans le crime ait été considérée moindre par le tribunal, Anis Taibi a tout de même commis des gestes répréhensibles en empêchant la victime de sortir de la voiture et en lui assénant des coups au visage. «Il a quand même laissé d’autres battre quelqu’un devant lui…» a souligné la juge Marie-Josée Ménard.
Sa sentence s’accompagne d’une probation de deux ans, pendant laquelle il ne pourra pas côtoyer des gens avec des antécédents judiciaires, ni boire de l’alcool et ni consommer de la drogue de quelque nature que ce soit. Un suivi d’un an a également été exigé par la Cour, ainsi qu’un couvre-feu de minuit à 6h applicable pendant six mois. En plus de son amende, Anis Taibi devra verser 500 $ en guise de dédommagements à la victime.
Rappelons que la victime, un jeune homme dans la vingtaine, avait été sauvagement battu par deux hommes et une femme dans un véhicule. Cet enlèvement serait en lien avec un conflit entre les personnes impliquées.