La Ville «préoccupée» par les îlots de chaleur

La Ville «préoccupée» par les îlots de chaleur
Le réaménagement du parc Woodyatt tenait compte des îlots de chaleur en remplaçant le pavé uni par du gazon et des jets d'eau.

CHALEUR. La Ville de Drummondville «s’assure d’intégrer de la végétation pour chaque projet» comme des développements résidentiels, des réfections de rue ou des réaménagements de stationnement sur son territoire.

La Ville incorpore des îlots de fraîcheur aux projets qu’elle développe et qui lui sont soumis. Des arbres ont été ajoutés aux rues Lindsay et Lalemant lors de leur réfection en 2011 et en 2015. La municipalité a choisi de remplacer l’immense terrasse de pavé uni dans le parc Woodyatt par du gazon et des jets d’eau dans l’objectif de lutter contre les îlots de chaleur. «Lorsque l’espace le permet, la Ville tente par tous les moyens d’incorporer des éléments de verdure à ses projets afin de réduire l’impact des îlots de chaleur sur son territoire», affirme la conseillère aux relations médias de la Ville, Sonia Collard.

«Un îlot de chaleur désigne une élévation localisée des températures enregistrées en milieu urbain, par rapport aux zones rurales ou forestières voisines ou par rapport aux températures moyennes régionales, explique le site web de l’arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie à Montréal. Cette variation de température peut être causée par l’absence d’arbres et de végétation, la présence de larges surfaces non réfléchissantes, qui absorbent et emmagasinent l’énergie solaire, et les rejets énergétiques multiples.»

Drummondville n’a cependant pas de données sur la quantité d’îlots de chaleur sur son territoire, ni d’employé qui travaille spécifiquement sur le dossier. Plusieurs services, dont de la Ville y sont sensibilisés. Une équipe de la division parcs et espaces verts est responsable de l’entretien des arbres et arbustes de la municipalité ainsi que de la plantation de nouveaux arbres sur le territoire. «C’est un travail énorme lorsqu’on tient compte de l’étendue du territoire de Drummondville, mais chaque intervention contribue au changement et aide à améliorer la situation en général», soutient Mme Collard.

Étude

La Ville a participé avec plusieurs municipalités à une étude de l’Université de Sherbrooke, en 2012, qui recensait les îlots de chaleur à l’échelle globale dans les municipalités participantes. «Cette étude se voulait un premier pas, mais elle n’était pas suffisamment précise pour permettre de faire un inventaire proprement dit des îlots de chaleur et de fraîcheur dans les différents secteurs de la Drummondville», indique Sonia Collard.

L’étude a amené la Ville à élaborer des mesures d’urgence en cas de «chaleur accablante», qui permet, lors des périodes de canicule, à la Ville de déployer des moyens pour aider les citoyens à trouver des îlots de fraîcheur. Drummondville a par exemple rendu accessibles les huit piscines et la plage municipale, le 13 juillet, lors d’une journée de canicule.

La Ville ne compte pas raffiner l’étude de l’Université de Sherbrooke à court terme, mais elle n’exclut pas de faire des études plus précises «éventuellement» pour mieux comprendre les îlots de chaleur dans certains secteurs et de «prévoir des actions correctives lors d’éventuels travaux de réfection».

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