DANSE. Plus de 400 danseurs de 12 pays ont traversé le centre-ville, dimanche soir, lors du défilé international du Mondial des cultures du Drummondville, qui a pu profiter d’un ciel ensoleillé. Ils ont conquis les spectateurs.
La Belgique et ses lanceurs de drapeaux, qui arrivent à les faire tourner avec leurs pieds, ont ouvert le défilé vers 19 h 30. Les nuages venaient tout juste de se retirer. Les Belges ont été suivis par les chanteurs et les danseurs turcs, habillés de costumes colorés. Non loin d’eux, deux des membres de la troupe hongroises fouettaient le bitume des rues, souvent à quelques centimètres des spectateurs ébahis. La troupe de Taïwan, accompagnée d’un dragon, a fait plusieurs acrobaties devant la foule. «Le défilé international, c’est une façon de redonner à la communauté. C’est gratuit. Tous les Drummondvillois peuvent en profiter et venir admirer les talents du monde», explique la programmatrice Isabelle Yaworski.
Nombreux étaient les enfants et les adultes qui se sont joints aux artistes du Costa Rica, de la Slovénie ou du Mexique. La France avait apporté ses chevaliers, qui se battaient, armés de leur bâton de bois. Les danseurs de La Martinique et du Costa Rica ont apporté de la chaleur sur les lieux avec les musiciens qui jouaient des instruments de cuivre. Les artistes mexicains, maquillés en vert et en rouge, fermaient la marche. Leurs bottes ornées de coquillages résonnaient dans les rues de la ville. «On a demandé aux artistes dès le mois d’avril d’apporter des instruments et des objets qui font du bruit pour qu’ils soient bien entendus», raconte Mme Yaworski.
Plusieurs admiraient le défilé international, qui avait pour thème les couleurs, du Mondial du haut de leur balcon. Les rues, les terrasses et les estrades du centre-ville étaient bondées. La Pologne, le Portugal, qui venait de remporter l’Euro 2016, et le Canada avec la troupe Mackinaw ont participé au défilé.
Plus d’une vingtaine d’amuseurs publics, qui donnaient des bonbons, faisaient des étampes et des bulles tout le long du parcours, s’assuraient d’éliminer les temps d’attente entre deux troupes. L’équipe de la radio locale animait aussi les spectateurs. Les organisateurs de l’évènement ont d’ailleurs «travaillé fort» cette année pour limiter les temps morts entre deux groupes.
Les artistes ont performé sur la scène principale du Mondial des cultures après la fin du défilé vers 21 h 30. Les feux d’artifice ont conclût cette soirée vers 10 h 30.
Plus d’une centaine de bénévoles ont travaillé sur le cortège, encadré par la Sûreté du Québec, Ambulance Saint-Jean et des comités du Mondial. Tout avait été prévu en cas de pluie, mais elle ne s’est jamais présentée, dimanche soir.
Danser du matin au soir
Pour les artistes, la journée du défilé international représente un «gros défi», puisqu’ils dansent déjà depuis trois jours et qu’ils ont bougé toute la journée du dimanche. Chaque troupe est suivie de près par des communicateurs et des accompagnateurs qui s’assurent que les artistes ne manquent de rien. «Ils doivent danser sur 1,1 kilomètre après cette longue journée. (…) Ils risquent d’être fatigués, ce qui amène des risques de blessures, explique Isabelle Yaworski. Ce qui ne les empêche pas d’être très heureux de participer au défilé avec le sourire aux lèvres.»
Le parcours, emprunté pour la deuxième année, permet aux spectateurs d’être plus près des danseurs, mais empêche l’ajout de chars, qui pourraient se coincer dans un tournant.
Il y avait plus d’artistes au défilé international pour le 35e Mondial des cultures qu’en 2015, lorsqu’ils étaient environ 325 danseurs divisés en 10 troupes.