Josyane Cloutier
JUSTICE. Ana Milena Padilla Vaquero, cette tête dirigeante d’une agence de placement frauduleuse arrêtée en 2010 lors de l’opération Filet, a une fois de plus visité le palais de justice de Drummondville, cette fois pour bris de condition.
En effet, la contrevenante a omis de répondre à l’appel téléphonique nocturne des agents de probation, conformément à ses conditions de détention.
Ce sont des accusations de fraude et de production de faux documents qui ont conduit Ana Milena Padilla Vaquero à purger une peine chez elle de 12 mois avec sursis, en février dernier. Ainsi, elle devra passer les six premiers mois de sa détention chez elle en tout temps, avec un couvre-feu à respecter pour la deuxième moitié de sa sentence.
La juge Marie-Josée Ménard, qui semble bien connaître Mme Padilla Vaquero, n’a pas apprécié son retour devant le tribunal : «Si vous voulez dormir et ne pas être dérangée pendant la nuit, on va vous envoyer en prison. Là, vous aurez le loisir de ne pas répondre au téléphone.»
Puisqu’il s’agit d’un premier manquement, aucune sanction n’a été imposée. Toutefois, si une telle situation se reproduit, les conséquences pourraient être assez sévères considérant le passé criminel bien rempli de l’accusée.
Rappelons que l’agence de placement Chaudrey, dans laquelle était impliquée Mme Padilla Vaquero, a émis des documents frauduleux à l’endroit du ministère de l’Emploi et de la Solidarité Sociale (MESS), permettant à plusieurs immigrés (parfois contre leur gré) de travailler au privé sans amputer leur chèque d’aide sociale. L’opération a permis d’arrêter plus de 180 personnes.