Plus de 500 lots d’objets vendus au Village québécois d’antan

Plus de 500 lots d’objets vendus au Village québécois d’antan

ENCAN. Le Village québécois d’antan de Drummondville a organisé le premier encan de son histoire, samedi, pour recueillir des fonds qui seront dédiés à l’entretien des 72 bâtiments d’époque. D’ici les cinq prochaines années, le site touristique devra investir au moins 1,2 million de dollars dans la rénovation des bâtiments.

Quelques centaines de collectionneurs et de curieux ont participé aux enchères qui regroupait plus de 500 lot d’objets, datant des années 1800 à 1950, installés près du Relais d’antan dans le Village québécois d’antan. Vieux grille-pain, poussette en rotin et caisses enregistreuses d’époque faisaient partie des lots mis en vente. Le maillet de l’encanteur résonnait à un rythme régulier et rapide, à l’image de la vente des objets, vendus de 9 h 30 à 16 h.

Aucun objet de l’encan ne provient de la collection permanente. Seuls les doubles, les triples et les quadruples ont été vendus. «On a des dizaines de milliers d’objets qu’on n’utilise pas, qui n’ont jamais été montrés au public. On va donner une deuxième vie à ces objets, parce que ça fait 40 ans qu’ils sont entreposés dans les hangars», explique le directeur général, Éric Verreault.

Parmi les objets se trouvaient quelques perles comme une lanterne utilisée par les cheminots de l’Intercolonial Railway, qui reliait Québec à Halifax, dans les années 1890. La création de ce lien ferroviaire était une condition nécessaire à l’entrée de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick dans la Confédération canadienne en 1867, affirme le directeur de l’authenticité et des projets spéciaux et enseignant d’histoire retraité, Claude Tessier. «C’est mon coup de cœur. C’est une sacrée belle pièce de collection, une pièce unique, soutient-il, alors que les cris de l’encanteur et des pointeurs s’entendaient de loin. Cet objet ne figure cependant pas dans un village d’antan. C’était sur une gare. On n’est pas une gare. C’était (un élément historique) anglophone, alors que nous sommes un village francophone.»

Certains objets étaient des dons, mais la plupart ont été acquis par le Village québécois d’antan au fil des ans.

D’importantes rénovations

Les bâtiments d’époque, tous en bois, du site touristique demandent beaucoup de réparations, comme la remise à neuf des toitures, des fondations ou des travaux de peinture. Au moins 1,2 M$ devront être injectés dans la rénovation des bâtiments, selon une évaluation faite par le Village. «Ce n’est pas des bâtiments qui sont chauffés à longueur d’année. Comme c’est de vieilles maisons centenaires, c’est certain que ça se détériore plus rapidement. On les a réparées. On les a entretenues, mais ça demande tout le temps de l’entretien, indique M. Tessier. (…) Presque tous nos bâtiments ont besoin d’être rénovés ou d’être travaillés.»

Il est également compliqué de dénicher des matériaux historiques, comme du déclin de vinyle d’époque, pour faire les réparations.

Le Village québécois d’antan espère faire un profit de 50 000 $ avec l’encan, dirigé par l’encanteur et l’animateur de l’émission «Le boss des enchères» à Canal D, Alain Brousseau, qui tournait sur les lieux.

L’évènement pourrait devenir annuel. L’équipe de direction y réfléchit. D’autres articles du site touristique pourraient être vendus, mais le Village compterait s’associer avec des antiquaires.

Les 500 lots d’objets et plus ont été cherchés dans les greniers, lavés et comparés avant d’être placés dans le Village québécois d’antan pour les enchères. Les acheteurs étaient responsables du transport de leurs objets.

Partager cet article