SPECTACLE. C’est une Brigitte Boisjoli débordante d’énergie et en pleine possession de ses moyens qu’accueillait la Maison des arts Desjardins Drummondville, vendredi soir, où elle a galvanisé le public conquis d’avance venu l’entendre interpréter les chansons de la mythique chanteuse Patsy Cline.
Vêtue d’une robe jaune et bottes de cowboy aux pieds, la chanteuse drummondvilloise est arrivée sur scène sous des applaudissements nourris. Seule au micro, elle a entonné Crazy, pièce d’ouverture de son album. Le rideau s’est ensuite levé, où se trouvaient derrière cinq musiciens, dont Éric Maheu (Kaïn).
«Est-ce que ça va bien? Moi oui! Ça fait du bien à mon petit cœur d’être ici», a-t-elle lancé avec un large sourire.
Elle a enchaîné avec Walking After Midnight et I Fall To Pieces, mettant rapidement de l’ambiance.
Avec sa voix puissante et juste, elle a su rendre à sa façon les chansons de l’icône du country sans toutefois les dénaturer, chose qui était bien importante pour la Drummondvilloise.
Country, rock, folk, blues et pop, les genres musicaux se sont côtoyés durant ce spectacle de deux heures. Désirant marier l’univers de Patsy Cline à son univers musical, chose qu’elle est parvenue à faire avec finesse, Brigitte a interprété, dans un medley acoustique d’abord, des extraits de pièces de Hank Williams et d’Adele ainsi que Sans regrets, chanson de son deuxième album portant le même titre. Elle a aussi livré des titres populaires de Loggins and Messina, Dolly Parton, Elvis, Tina Turner et Janis Joplin.
L’artiste s’est également fait plaisir en s’offrant un duo avec son pianiste qu’elle admire, qui est aussi chanteur, Christian Marc Gendron, lequel a réchauffé la salle en offrant la première partie. Les deux ont impeccablement chanté Islands in the Stream, popularisée par Kenny Rogers et Dolly Parton.
Une partie du spectacle a également été consacrée aux artistes country québécois durant laquelle Jean-Philippe Audet et Éric Maheu, musiciens, ont eu l’occasion de chanter en solo ou en duo, moment où Brigitte s’est transformée en choriste. Cowgirl dorée de Renée Martel, Quand on est en amour de Patrick Norman, Quand le soleil dit bonjour aux montagnes de Willie Lamothe et Si j’avais un char de Stephen Faulkner sont quelques-unes des pièces qui se sont succédé.
Brigitte a une grande complicité avec ses musiciens et n’a pas manqué de les taquiner quelques fois durant la soirée. Très communicative et avec un sens de l’humour développé, Brigitte a raconté, entre les chansons, différentes anecdotes de son expérience à Nashville et de sa carrière ainsi que quelques souvenirs d’enfance. Entretenant également un lien étroit avec son public, elle n’a pas hésité à l’inviter à maintes reprises à fredonner avec elle les refrains.
La chanteuse a eu droit à une belle ovation à la fin de son généreux spectacle. Sa prestation a su combler les spectateurs.