SPECTACLE. Samedi soir, l’auteure de ces lignes a quitté la Maison des arts Desjardins Drummondville complètement mystifiée par les prouesses des cinq artistes au cœur du spectacle Les FantastiX. Le public a littéralement été plongé dans un univers fantaisiste transcendant les limites de l’imaginaire en célébrant la fusion fascinante entre l’hypnotisme, l’illusionnisme le mentalisme et la voltige.
Le spectacle a commencé avec Gao le passeur, un imposant magicien et dompteur animalier, se promenant parmi les spectateurs. Avec beaucoup d’humour, il s’est présenté au public en effectuant quelques trucs de magie pour finalement faire apparaître son énorme serpent qui en a fait frissonner plus d’un.
Gao a été banni du futur par les sages de la MentiX Mantra parce qu’il a été incapable de répondre aux plus hauts standards de développement cérébral fixés par ses dirigeants. Prisonnier de l’époque actuelle, il doit guider la future élite de la société composée de Val Le Magnétiseur (hypnotiste, mentaliste et maître chi gong), Max L’enchanteur (prestidigitateur et saltimbanque), Red L’éveilleur (mentaliste et circassienne) et Ari L’envoûteur (illusionniste).
Leur mission? Subir une série d’épreuves évaluées par le passeur durant lesquelles ils démontreront leurs possibilités infinies du cerveau. Seuls ceux qui auront la capacité de les surmonter pourront se tailler une place au sein des 600 autres FantastiX.
C’est cette trame de fond qui tisse cette méga-production, une particularité qui la démarque d’autres spectacles de ce genre. Comme l’a indiqué le metteur en scène Olivier Loubry avant le spectacle, «ce n’est pas juste une succession de numéros de magie ou d’hypnose, il y a des liens entre chacun» et les personnages interagissent entre eux en se lançant des défis ou en se taquinant.
Un autre aspect intéressant, chaque numéro, teinté toujours d’humour, combinait plusieurs disciplines dépoussiérant ainsi le traditionnel spectacle de magie et créant du même coup une production singulière, divertissante et impressionnante. D’un corps coupé en deux, à la lévitation, en passant par les sublimes acrobaties de Red, les transmissions de pensée et la disparition de personne, ce spectacle a éveillé le cœur d’enfant de la journaliste – et certainement de plusieurs autres spectateurs. Les artistes ont réussi à la faire passer par toute une gamme d’émotions.
Qui plus est, les charismatiques super-héros ont abondamment interagi avec le public, lequel a été maintes fois mis à contribution, que ce soit pour devenir un sujet intéressant pour l’hypnotiseur ou le mentaliste ou bien pour piger une carte durant un quelconque tour de magie ou encore pour se faire léviter. «Le public est le héros dans ce spectacle», a précisé le metteur en scène, en insistant sur le fait que toutes les interventions avec le public ne sont pas arrangées.
Bref, Gao, Red, Max, Ari et Val ont su éblouir avec brio l’auteure de ces lignes en démontrant l’étendue de la puissance de l’esprit par l’entremise d’une trentaine de numéros à grand déploiement.
«Notre mandat est d’amener les spectateurs à les confondre complètement, qu’ils repartent en se posant des questions sur comment les artistes ont pu bien arriver à faire tel ou tel truc», a souligné M. Loubry à la journaliste. Mission accomplie!