Confirmation : Sonia Blanchette s’est laissée mourir

Confirmation : Sonia Blanchette s’est laissée mourir
Sonia Blanchette

Sonia Blanchette est décédée d’un jeûne volontaire prolongé à 1 h 35 le 16 janvier 2015, à l’Hôpital du Sacré-Cœur, à Montréal, entouré de ses proches.

C’est ce que confirme le rapport de la coroner Denyse Langelier, rendu public ce matin, au terme d’une investigation entourant le décès de la Drummondvilloise de 35 ans qui était accusée de meurtre au premier degré de ses trois enfants. Les tragiques événements ont eu lieu le 2 décembre 2012 dans le logement du 596 de la rue Turcotte.

Mme Langelier écrit : «Depuis le 16 septembre 2014, elle refuse de s’alimenter, refuse de s’hydrater et refuse les soins médicaux. Elle est hospitalisée plusieurs fois à l’Institut Pinel où elle voit un psychiatre. Le 4 décembre 2014, on la retourne à la Maison Tanguay. Tard dans la soirée, elle est transférée à l’Hôpital du Sacré-Coeur car son état de santé s’est dégradé. Elle est examinée par un médecin spécialisé dans les soins palliatifs. Son état ne requiert pas ce type de soins, elle est retournée au centre de détention. Mme Blanchette continue de refuser de s’alimenter, de s’hydrater et de recevoir des soins. Son état se détériore, le 19 décembre elle est transportée à l’Hôpital du Sacré-Coeur. Elle est prise en charge par l’équipe médicale de soins palliatifs jusqu’à son décès constaté à 1 h 35 le 16 janvier 2015».

Selon la coroner, le psychiatre, après avoir questionné Mme Blanchette, a conclu qu’elle comprend les conséquences de ne pas s’alimenter ainsi que les conséquences de ne pas recevoir tous les traitements appropriés.

Mme Langelier signale aussi que, le 26 novembre 2014, «Sonia Blanchette a écrit une lettre dans laquelle elle demande qu’on respecte son droit à mourir et que sa décision de mettre fin à ses jours en cessant de s’alimenter est irrévocable. Elle veut qu’on n’utilise aucune technique médicale pour l’alimenter et prolonger ses jours. Elle refuse l’alimentation, l’hydratation assistée dont les solutés, l’alimentation intraveineuse, le gavage et les suppléments alimentaires. Elle obtient des avis juridiques sur son droit à mourir».

Conclusion de la coroner : c’est un suicide.

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