La Ville de Drummondville a finalement accepté d’accorder au Musée populaire de la photographie une subvention de 45 000 $, étant donné que les conditions qu’elle soumettait ont toutes été acceptées par le conseil d’administration du MPP.
Une résolution en ce sens a été adoptée ce soir en assemblée régulière du conseil municipal. Les principales conditions, selon ce qu’a expliqué le maire Alexandre Cusson, sont liées à la gouvernance, à la transparence et à la diversification des sources de revenus.
«On a rencontré les administrateurs et on a fait part de nos attentes, notamment celle de la gouvernance. Nous avons demandé que la Ville recommande trois personnes à siéger sur le conseil d’administration et que soient écartés du CA des employés et leurs proches parents ou leur conjoint-conjointe. Il nous apparaît également important que le Musée de la photo soit en mesure de diversifier ses sources de revenus, afin que la subvention municipale ne soit pas la seule source. La subvention pourrait rester la même en termes absolus mais elle devra, à terme, représenter un pourcentage moins élevé de la somme totale», a indiqué le maire Cusson, comme il l’avait fait dans une entrevue datée du 6 janvier dernier.
Selon lui, la Ville tient à aider le MPP à aller plus loin. «C’est notre seul musée et nous allons faire notre part, mais nous ne voulons pas jouer le simple rôle de pourvoyeur», a-t-il précisé.
Le conseil d’administration aura donc à accepter les autres ententes qui lui ont été présentées, dont celle qui demande une augmentation de 20 % des sources de revenus privés et une autre de 20 % des sources de revenus autogénérés, un objectif qui paraît réalisable aux yeux de la Ville.
Jean Lauzon, qui avait perdu temporairement son poste de directeur en décembre, faute de budget, a vu la fonction de président du CA être dorénavant occupée par Jocelyn Gagné, ex-conseiller municipal. Selon M. Lauzon, le fondateur du MPP, la proposition initiale «comportait des exigences de rendement financier qui nous paraissaient irréalistes d’atteindre d’ici septembre 2016». Il avait soumis que «nous n’avons pas à atteindre prioritairement des objectifs financiers. Si l’on se concentre majoritairement à ça, pendant ce temps, on ne travaille pas sur nos activités et on oublie la mission première du Musée qui est de conserver notre patrimoine photographique». Il semble bien qu’il a su faire contre mauvaise fortune bon cœur.