Comment se relever à la suite d’un incendie

Comment se relever à la suite d’un incendie

SINISTRE. L’expression cordonnier mal chaussé a rattrapé Michaël Côté, capitaine à la prévention des incendies de Drummondville, après qu’un incendie ait ravagé sa résidence en janvier 2014.

Après presque deux ans, M.Côté, avec l’accord de sa famille, se sentait prêt à partager l’expérience vécue après avoir été obligé de quitter sa demeure à la suite d’un incendie accidentel qui a éclaté au sous-sol.

M.Côté et sa conjointe étaient en vacances, au domicile, quand le malheur a frappé. Le couple avait senti une odeur de brûlé dans la journée, mais comme le foyer était allumé par cette très froide journée de janvier, un retour de fumée aurait pu survenir à l’intérieur de la demeure.

Un peu plus tard, les lumières de la maison se sont mises à clignoter. Une vérification des pièces à l’étage n’avait rien révélé d’anormal. C’est à ce moment, vers 15 h 53, que M.Côté a décidé de faire une vérification au sous-sol. En ouvrant la porte, l’homme a découvert qu’un incendie avait éclaté et avait attaqué la structure. Il a immédiatement refermé la porte afin de priver les flammes d’oxygène, et il a composé le 911.

Les sapeurs ont mis environ 10 minutes avant d’arriver sur les lieux, un temps de réponse normal afin de parcourir les 11 kilomètres sur le chemin Hemming, jusqu’au Domaine du repos. Les flammes ont été rapidement éteintes, mais la structure de la maison a été affaiblie sur une superficie d’environ 1,5 m carré. L’enquête a révélé qu’un clou, qui servait à retenir les fils électriques sur la poutre maîtresse depuis des années, avait été l’élément conducteur après que la protection de plastique ait séché avec le temps, laissant à découvert le fil et créant un arc électrique.

Que s’est-il passé lorsque les pompiers sont partis?

La famille Côté était en santé, personne n’a été blessé, mais leur demeure était inhabitable. La structure de la maison a été affaiblie, l’eau et la fumée ont complètement souillé les pièces de la maison. Les quatre occupants ont donc dû quitter le nid familial et séjourner dans un hôtel environ deux semaines avant de se réfugier dans une maison louée pour six autres mois.

C’est à ce moment que le casse-tête a commencé. Comme les travaux étaient majeurs, et que la différence de prix entre rénover et reconstruire était mince, la famille a donc décidé de rebâtir une nouvelle maison, au même endroit.

Les assureurs sont allés évaluer les dommages en laissant une longue liste à remplir aux sinistrés. Si les vêtements, en grande partie, ont été nettoyés, les électroménagers et le mobilier ont dû être remplacés. Par la suite, il fallait qu’ils répertorient tous les éléments recensés par la compagnie d’assurances et trouver le prix de chacun afin d’être indemnisés.

«On en a passé des soirées à fouiller sur internet et boire du vin afin de trouver les prix des articles, que ce soit un sachet d’épices ou un ensemble de vaisselle», de déclarer M.Côté, le sourire aux lèvres.

Les périodes de magasinage se faisaient regroupées, ce qui n’était pas de tout repos pour le couple avec deux enfants. Afin de diminuer le stress et les tensions reliées à la situation, la famille prenait le temps de passer de bons moments et de vivre de la façon la plus normale possible.

La famille n’a pas hésité à faire appel à un appui psychologique afin de vaincre les périodes de frustration, de colère, d’inquiétude et de culpabilité.

Après presque deux ans, le quotidien des Côté est maintenant stable. La routine a repris sa place et l’épreuve aura permis aux membres de la famille de se rapprocher.

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