Nul besoin de vendre des produits en Chine pour se faire voler son image de marque dans ce pays, le Groupe St-Hubert peut en témoigner. Une société chinoise utilise son logo pour vendre des biscuits en Chine, a appris Les Affaires.
Dans un entretien téléphonique, la porte-parole de St-Hubert, Josée Vaillancourt, a confirmé qu’une entreprise chinoise – son nom n’a pas été divulgué – utilisait le logo de la chaîne de restauration québécoise en Chine. Toutefois, des caractères chinois figuraient à la place du nom St-Hubert écrit dans le logo, selon elle.
«Nous avons écrit à l’entreprise en question pour lui demander d’arrêter cette pratique», dit Josée Vaillancourt, en précisant que St-Hubert avait contacté cette société il y a quelques semaines. Or, à ce jour, elle n’a pas répondu à St-Hubert.
«Nous avons bâti notre marque sur notre notoriété. Nous ne voulons pas que des gens l’utilisent», insiste-t-elle.
Ce cas de violation de propriété intellectuelle est particulier, car St-Hubert ne vend pas de produits en Chine. C’est d’ailleurs pourquoi la marque «St-Hubert» n’est pas enregistrée dans ce pays.
Pourquoi donc copier son logo pour vendre des biscuits?
Selon la source de l’industrie en Chine qui a mis Les Affaires au fait de cette histoire, il peut tout simplement s’agir d’un entrepreneur chinois qui est venu au Québec, et qui a trouvé attrayant le logo de St-Hubert.
Quel est l’impact sur l’entreprise québécoise?
Comme la chaîne de restauration ne réalise aucune vente en Chine, cette situation n’aura pas d’impact négatif sur son chiffre d’affaires.
En fait, le seul risque auquel pourrait potentiellement s’exposer St-Hubert en est un de réputation.
Si des consommateurs en Chine tombaient malades après avoir mangé des biscuits et que l’information circulait sur les réseaux sociaux, des consommateurs québécois pourraient à tort associer St-Hubert à cet événement.