HOCKEY. Jérome Verrier doit s’armer de patience. Récupérant lentement d’une fracture au tibia droit et d’une commotion cérébrale, le Drummondvillois de 21 ans espère renouer avec l’action d’ici la mi-janvier, dans l’uniforme des Redmen de l’Université McGill.
Croyant plus que jamais en ses chances de décrocher son premier contrat à son troisième camp professionnel, Verrier a été victime d’une terrible malchance dès le premier jour du camp d’entraînement des Red Wings de Détroit. Pendant un exercice de récupération de rondelle, une violente collision avec le vétéran Darren Helm l’a assommé, l’envoyant directement à l’hôpital de Traverse City.
«C’est une malchance pure et simple. On ne s’est jamais vu. Je me rappelle seulement que quelque chose de rouge m’a frappé de plein fouet. J’ai quelques flashbacks de quand j’étais étendu sur la glace. Je ne me rappelle pas trop non plus de mes deux ou trois premiers jours à l’hôpital, puisque j’étais sous forte médication», a raconté Verrier, rencontré alors qu’il assistait à un match des Voltigeurs en compagnie des membres de sa famille.
Opéré au lendemain de l’incident, le 19 septembre, Verrier devra se soumettre à une période de convalescence de trois à quatre mois.
«J’éprouve encore de la douleur, mais la médication m’aide à la contrôler. La fracture est survenue dans la partie la plus dense de l’os. Les docteurs m’ont posé des vis, ce qui devrait aider à récupérer plus vite. Mais comme des tendons et des ligaments ont été touchés pendant l’opération, je dois faire beaucoup de physiothérapie», a-t-il expliqué.
En ce qui a trait à sa commotion cérébrale, Verrier a confié qu’il s’agissait de sa deuxième en l’espace de quelques mois. Il a été victime d’un choc à la tête lors des dernières séries éliminatoires avec les Remparts.
«Pour guérir d’une commotion, il faut du repos et du temps. Heureusement, je n’ai pas de maux de tête», a indiqué celui qui a vu la Coupe du Président et la Coupe Memorial lui glisser entre les doigts le printemps dernier.
«Mon plan, c’est de revenir au jeu après Noël avec McGill. Les Redmen me donnent d’ailleurs un accès total à leurs médecins.»
Malgré les blessures qui semblent s’acharner sur lui depuis l’an dernier, l’attaquant de 6 pieds et 192 livres n’entend pas changer son style de jeu. Il n’abandonne pas non plus son rêve de faire le saut dans les rangs professionnels.
«C’est un mauvais timing, parce que j’avais vraiment bon espoir de signer dans l’une de leurs filiales cette saison. Mais les Red Wings m’ont dit qu’ils sont encore intéressés à mes services. Ils vont garder un œil sur moi. Et ils ne ferment pas la porte à une autre invitation à leur camp l’an prochain», a lancé l’ancien numéro 77 des Voltigeurs.
«D’ailleurs, les Wings ont payé mes frais d’hospitalisation. Ils m’invitent aussi à leur match du 17 octobre au Centre Bell. C’est une organisation de première classe.»
Avec Joe Fleschler
Comme chaque saison, les Redmen misent sur quelques anciens joueurs des Voltigeurs dans leurs rangs. Outre Verrier, la formation montréalaise a récemment recruté le gardien Joe Fleschler. L’Américain de 20 ans rejoint Francis Lambert-Lemay, Simon Tardif-Richard et Dominic Talbot-Tassi. Quant aux vétérans Marc-Olivier Vachon et Benoît Lévesque, leur stage universitaire a pris fin la saison dernière.