PRÉVENTION. Les auteurs d’une vidéo de sensibilisation tournée à Drummondville et qui porte sur l’importance d’avoir un détecteur de fumée fonctionnel espèrent que le message voyagera… et passera.
La durée de la vidéo lancée la semaine dernière à la caserne de la rue Cockburn est d’environ une minute et a pour titre «Ça suffit». On y entend des gens tousser et pleurer; des pompiers se parler; une répartitrice d’urgence appeler les secours… On y voit de la fumée; un incendie; des pompiers; un jeune couché sur une civière, puis des gens dans un cimetière… «Des pompiers veillent sur vous. Mais rien n’est plus rapide qu’un avertisseur de fumée», dit la voix hors champ.
Cinq étudiants en technique de prévention des incendies au Cégep de Sherbrooke sont à l’origine de la vidéo. Celle-ci a été réalisée dans le cadre de leur cour, mais l’initiative était d’ordre personnel.
Un article publié dans un média de Montréal a secoué les étudiants. Le papier faisait état de 10 enfants morts dans des incendies au début de l’année dans la province. «On s’est demandé ce que l’on pouvait faire pour sensibiliser les citoyens», indique Jean Marc Péloquin, futur préventionniste.
«Encore en 2015, on voit encore des détecteurs de fumée non-fonctionnels», se désole-t-il.
La campagne de sensibilisation intitulée «Ça suffit» est accompagnée d’une affiche. Sur celle-ci figurent des photos d’enfants décédés dans des incendies. On y voit entre autres les deux garçons Okenge, Julien et Flavien, qui ont perdu la vie le 31 janvier dans l’appartement familial de la rue des Écoles, à Drummondville.
Le Service d’incendie de Drummondville a collaboré à la réalisation de la vidéo en prêtant des équipements. Le service d’intervention d’urgence (SIUCQ) a aussi donné un coup de main aux étudiants.
Ces derniers souhaitent maintenant que la vidéo soit vue par un grand nombre de personnes. Jean Marc Péloquin invite d’ailleurs la population à la partager sur les médias sociaux. La vidéo a été lancée quelques jours avant le début de la Semaine de prévention des incendies. «Mais on ne veut pas que la vidéo tourne seulement une semaine. On veut que ça continue.»
