MUSIQUE. Utilisant les technologies d’aujourd’hui et ses compétences d’enseignante, la Drummondvilloise Stéphanie Labbé a mis sur pied il y a environ un an l’École trad où il est possible pour tout le monde d’apprendre le violon à travers la musique traditionnelle, et ce, d’une façon bien différente.
À l’École trad, l’enseignement est basé sur la transmission orale de l’art de faire de la musique, c’est donc dire que l’élève n’a pas besoin d’avoir d’aptitudes pour lire la musique.
«Plusieurs gens ne s’inscrivent pas à un cours, car ils n’ont pas envie d’apprendre à lire la musique à cause de la complexité de la chose. Certains veulent aussi des résultats rapides sans que ça soit long», observe-t-elle.
La méthode d’enseignement de Mme Labbé est faite à partir d’un support audio (cd).
«Au départ, l’élève écoute la partition au ralenti qui est ponctuée d’indications techniques. Cela lui permet de reproduire de façon adéquate les notes. Au fur et à mesure, la musique accélère, ce qui facilite le progrès», explique la violoniste multidisciplinaire.
Selon cette dernière, il est donc possible de commencer de zéro et d’atteindre une grande maîtrise de l’instrument.
«Pour moi, il est primordial que tous les élèves soient bien pris en charge. J’ai un souci de leur apprendre à bien maîtriser l’instrument pour qu’ils arrivent à un résultat satisfaisant, et ce, assez rapidement», expose-t-elle.
Outre, le violon, des ateliers de guitare et de mandoline sont donnés une fois par mois.
«J’ai la chance de pouvoir compter sur deux musiciens de renom pour ces ateliers, soit Réjean Boucher et Alex Cattaneo», laisse-t-elle entendre.
Une école unique
C’est à la suite de nombreux voyages dans l’Ouest canadien et aux États-Unis durant lesquels Mme Labbé enseignait dans des camps spécialisés la musique traditionnelle québécoise, qu’elle a réalisé que le Québec était en manque criant d’écoles pour enseigner ce style.
«Il est beau de voir ce qui se dégage de chacun des camps. Il y a une sorte de partage multigénérationnel de la musique. C’est toujours une joie de retrouver des passionnés de la musique traditionnelle. À la fin de chacun de mes étés, je me disais : "Pourquoi faut-il que ça ne dure que quelques semaines?" De là est née l’école», fait-elle savoir.
Ayant des réponses et des techniques à offrir afin de faciliter le cheminement de chacun, il allait de soi pour cette passionnée qui enseigne également au Cégep de Drummondville de mettre à contribution ses acquis afin d’offrir un service à l’année n’existant pas ailleurs.
«Je constatais que plusieurs "violoneux" étaient aux prises avec des difficultés techniques qui leur apportaient frustration et surcharge de travail non nécessaire dans la maîtrise de leur instrument. Aussi, pour les gens issus du classique, aussi virtuose soient-ils, rien de leur parcours ne leur permet de développer la swing du "violoneux". Mon école s’adresse donc à eux, mais aussi à tous les gens qui veulent apprendre le violon, mais qui n’ont pas envie de passer par le parcours classique», explique celle qui a accompagné nombre d’artistes québécois de renom, tels que Renée Martel, Patrick Norman, Édith Butler, Georges Hamel et Laurence Jalbert en plus de compter à son actif quatre albums.
Ainsi, l’école s’adresse tout autant au débutant qu’à l’élève très avancé, soit dès l’âge de cinq ans jusqu’à la retraite.
Pour obtenir plus d’information sur cette école située à Saint-Charles ou bien pour s’inscrire à l’un ou l’autre des cours, il est possible de composer le 819 471-2471 ou de visiter le www.stephanielabbe.com .