CHANSON. Lucien Francoeur et son groupe Aut’Chose s’amènent, ce samedi 5 septembre, à l’Auberge des Trois pins de Saint-Guillaume, là où tout a commencé pour cette formation rock mythique.
La petite municipalité de Saint-Guillaume évoque de bien beaux souvenirs à Lucien Francoeur où sa carrière de chanteur a pris son envol, notamment grâce à des musiciens de Jazz libre du Québec.
«Au début des années 1970, j’allais souvent au Conventum ou à la Casa Pedro, à Montréal, pour lire mes poèmes. Là-bas, je me suis lié d’amitié avec certains musiciens qui m’accompagnaient durant mes lectures. À la fin de l’été 1971, un des gars m’invite à passer quelques mois dans une maison de ferme qu’il avait louée sur le rang du Cordon à Saint-Guillaume. On s’est donc retrouvé une gang là. Il y avait, entre autres, le bassiste Maurice Richard, qui a joué pour Robert Charlebois, Johnny Poirier et deux gars de Drummond, soit Jacques Montplaisir et Paul Lalande», explique-t-il.
«À l’intérieur de la maison, c’était organisé comme un studio. On a commencé par jammer, puis, un moment donné, un des gars m’a demandé de construire des chansons à partir d’une musique. De là est né les premières tounes : Bar-B-Q Lady et La vie Weston», raconte celui qui n’oubliera jamais cette expérience particulière.
C’est ainsi que les deux tiers du premier album d’Aut’Chose Prends une chance avec moé sont composés de chansons qui proviennent de l’époque du Conventum et de la Casa Pedro, mais surtout de la maison du rang du Cordon.
Cette brève période a marqué le poète si bien que sur le premier opus, il y parle, par exemple, de l’hôtel des vampires, faisant ici allusion à l’Auberge des Trois Pins et à un célèbre client de l’époque que certains appelaient le vampire. En 2001, sur l’album Dans la jungle des villes, Lucien Francoeur parle aussi d’une ballade en Peugeot dans le rang du Cordon.
Nouvelle mouture
Malgré une courte carrière, Aut’Chose a connu un succès monstre au Québec. Après une séparation, une carrière solo de Lucien Francoeur et une réunion entre les deux membres-fondateurs du groupe en 2001, une nouvelle mouture prend son envol en 2005. De nouveaux musiciens collent à Lucien Francoeur et Jacques Racine, son acolyte de toujours qui a lui aussi fait partie de l’aventure à Saint-Guillaume. Il s’agit de Michel Langevin et Denis D’Amour (Voïvod), Vincent Peake (Groovy Aardvark) et de Joe Evil (Grimskunk). En 2007, Alex Crow (Xavier Caféïne) prend le rôle de guitariste à la suite du décès de Denis D’Amour. C’est donc cette formation que les Guillaumois pourront voir en action ce samedi.
«On va jouer 16 chansons, les meilleures du répertoire d’Aut’Chose. Ça va brasser! Ça va être un beau trip pour moi de revenir ici», expose l’auteur-interprète.
Celui-ci affirme être toujours impressionné par le nombre important de jeunes assistant à ses spectacles.
«La moyenne d’âge est de 22 ans. Je n’en reviens pas que 40 ans plus tard, des jeunes chantent nos paroles et dansent sur notre musique. Ils sont là devant nous, les yeux gros comme des deux piasses! Ces jeunes-là ont découvert nos vinyles chez leurs parents ou grands-parents pour nous avoir connus et là, ils viennent nous voir!», indique-t-il, reconnaissant.
Pour se procurer des billets, il est possible de se rendre à l’OB’CD du disque situé au 267-C, rue Lindsay ou bien en composant le 819 471-7473. Le spectacle débutera à 21 h.