Croix-Rouge : l’aide aux sinistrés évaluée à 10 000 $

Croix-Rouge : l’aide aux sinistrés évaluée à 10 000 $
Les victimes sont aidées rapidement par les bénévoles de la Croix-Rouge sur les lieux d'un sinistre

DRUMMONDVILLE. Bien que la Croix-Rouge ne puisse préciser les montants d’argent que les Drummondvillois lui ont envoyés pour les sinistrés de l’avenue des Merisiers, elle évalue à environ 10 000 $ le coût de l’opération pour leur venir en aide durant les trois premiers jours.

«On ne peut savoir exactement combien on a reçu car nous n’avons pas mis sur pied un fonds dédié spécialement pour ce sinistre, ce que nous avons fait exceptionnellement pour Lac-Mégantic. L’argent est déposé dans le fonds général de la Croix-Rouge canadienne, division du Québec», a expliqué au journal L’Express Myriam Marotte, porte-parole de la Croix-Rouge. «La création d’un fonds dédié peut parfois rendre les démarches un peu plus longues et, dans ce cas-ci, il fallait plutôt agir rapidement», a-t-elle ajouté.

L’incendie qui a détruit l’immeuble d’une trentaine de logements de l’avenue des Merisiers, survenu dans la nuit du 22 au 23 juillet, a jeté sur le pavé une trentaine de personnes (NDLR : le chiffre exact n’a pas été divulgué). De ce nombre, 25 ont eu recours au service de la Croix-Rouge, selon Mme Marotte.

Celle-ci a rappelé que l’organisme, par l’intermédiaire de ses bénévoles, intervient immédiatement auprès d’une personne sinistrée pour lui offrir de l’hébergement, généralement dans un hôtel, des vêtements et de la nourriture et ce, pour une durée de trois jours.

«Après trois jours, si elle n’a pas réussi à trouver un autre hébergement, on ne la jette pas à la rue, on continue de l’aider, mais cela est plutôt rare. Dans le cas des 25 sinistrés de l’avenue des Merisiers, ils ont tous trouvé à se loger après trois jours. Si on tient à mettre un chiffre, on pourrait dire que l’aide que nous avons apportée serait d’environ 10 000 $. À la Croix-Rouge, nous disons souvent que pour aider une famille de quatre personnes, dont deux enfants, cela coûte environ 1500 $ pour trois jours. Les coûts peuvent varier selon que l’on soit en été ou en hiver, car il faut penser à acheter des vêtements adéquats s’il fait froid», a donné à entendre Mme Marotte.

Selon elle, il y a les coûts directs, mais aussi les coûts indirects. «La formation donnée à nos bénévoles, l’utilisation de nos téléphones cellulaires et les déplacements de notre monde doivent aussi être comptabilisés. Les séances de formation sont essentielles pour qu’une personne bénévole sache quoi faire pour aider un sinistré qui est, ne l’oublions pas, en état de choc. Il faut l’accompagner pour aviser son assurance, son employeur ou l’assurance-emploi, et autres services».

Ainsi donc, les sollicitations menées par quelques commerces de Drummondville auprès de leur clientèle, comme ce fut le cas chez Réno-Dépôt (1021 $), et par les stations de radio NRJ et Rouge-FM (un peu plus de 3000 $), ne permettent pas d’aider directement les sinistrés de l’avenue des Merisiers, «mais assurément des gens qui sont mal pris comme eux», selon l’expression utilisée par Myriam Marotte.

Ce sera la même situation avec le spectacle qui sera présenté pour les sinistrés ce samedi, 8 août, à la salle Gaston-Mandeville, à 19 h. L’argent récolté (5 $ le billet) ne pourra être remis directement aux sinistrés de l’avenue des Merisiers, si les organisateurs s’adressent à la Croix-Rouge.

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