DRUMMONDVILLE. À peine cinq mois après la sortie de son premier album Little Mourning, le duo Milk & Bone fait des vagues un peu partout, même à l’international. Les deux jeunes filles qui sont parmi les artistes canadiens à surveiller de près seront au Festival de la poutine le 28 août.
«C’est une grande surprise pour nous quand on pense que nous avons commencé à travailler ensemble pour le plaisir. C’est inespéré d’avoir cette belle réponse chez nous, mais également ailleurs», expose Camille Poliquin.
Formé également de Laurence Lafond-Beaulne, Milk & Bone se démarque par les timbres de voix des deux chanteuses qui s’agencent parfaitement ensemble ainsi que par son électropop onirique. L’univers sonore de ce tandem met de l’avant une multitude de textures électroniques et plusieurs nappes de synthétiseurs.
«Notre musique est très ambiante et pleine d’émotions. J’ai de la difficulté à y mettre une étiquette, car certaines chansons ont un style plus folk tandis que sur d’autres, on entend du ukulélé», explique Camille Poliquin.
Avec ses harmonies vocales envoûtantes, le duo explore les facettes plus sombres de l’amour, de l’amitié et du désir.
«Par exemple, on aborde les thèmes de l’adultère, de la jalousie et des relations qui finissent en queue de poisson», précise-t-elle.
Complices et meilleures amies
Ressentie en spectacle et tout au long de l’album, la complicité de Milk & Bone se transpose aussi dans le processus de création. Composées par le tandem, les huit pièces ont pris leur forme actuelle en studio avec l’aide de Gabriel Gagnon, qui signe la réalisation, le mixage, la programmation ainsi que la plupart des arrangements de l’album.
«On écrit tellement d’une manière différente qu’on se complète très bien. Aussi, on a les mêmes références musicales ce qui fait que quand vient le temps des arrangements, on est toujours d’accord», indique l’artiste.
Le processus d’écriture est le même depuis le début : les deux jeunes filles écrivent séparément quelques paragraphes et peaufinent le texte ensemble par la suite.
«Nous écrivons toujours spontanément, selon l’émotion du moment par rapport à ce que l’on vit. On se connaît tellement bien que chacune de nous n’a pas de difficulté à se mettre dans la peau de l’autre», précise-t-elle, soulignant que plusieurs nouvelles chansons sont terminées. «On a déjà très hâte de retourner en studio. On va d’abord se concentrer sur notre premier album et la tournée!», a-t-elle ajouté en riant.
D’ailleurs, un spectacle à New York est prévu prochainement. Les complices regardent également pour une petite tournée européenne.
Toutes deux musiciennes de studio et de tournée pour plusieurs projets, dont avec Alex Nevsky, Karim Ouellet, Les soeurs Boulay et Ariane Moffatt, l’amitié de Camille et Laurence est née durant la tournée de David Giguère.
«Nous avons étudié ensemble au cégep, mais notre amitié s’est vraiment développée il y a environ trois ans. En étant sur la route tout le temps, on s’est rapprochée», de dire Camille.
Le duo en sera à sa deuxième présence au Festival de la poutine, mais il s’agira de la première en tant que Milk & Bone.
«Nous sommes venues avec David Giguère. On avait eu bien du fun!», affirme-t-elle