Le Centre famille enfant : «Ça s’étire, ça s’étire»

Le Centre famille enfant : «Ça s’étire, ça s’étire»
Sébastien Schneeberger déplore que le Centre-du-Québec ne soit pas encore reconnue comme région à part entière.

DRUMMOND. Le député Sébastien Schneeberger trouve que le projet du Centre famille-enfant «s’étire un peu trop».

«Ce projet-là a été annoncé au moins trois fois, dont la première fois en 2010, et je constate que ça tarde indûment», at-il dénoncé ce matin en faisant le bilan de la dernière session parlementaire.

«Avant, je pouvais parler avec Yves Martin pour savoir où c’en était rendu, mais là, avec la réforme Barrette qui a aboli les CSSS, il n’y a plus d’interlocuteurs locaux. À mon avis, ça fait tellement longtemps que le processus est entamé qu’on devrait être en train de la bâtir. Et ce ne serait pas un luxe; je suis à Drummondville depuis 28 ans et les locaux de l’hôpital (Sainte-Croix) sont à peu près les mêmes. Après s’être mobilisée, cotisée et battue pour faire mûrir ce projet, la population attend toujours. Il faut continuer à pousser sur le ministre de la Santé pour faire avancer le projet».

Selon lui, les lenteurs ressenties pour le Centre famille-enfant sont un autre exemple des désavantages découlant du fait que le Centre-du-Québec n’est pas encore reconnue comme région à part entière, 18 ans après sa création. «La conséquence en est que nous ne recevons pas notre juste part. Cela est vérifiable dans plusieurs domaines, notamment du côté de l’Orchestre symphonique de Drummondville qui est sous-financé et dont je soutiens le dossier auprès du Conseil des arts et de la culture du Québec», s’est indigné le député de Drummond-Bois-Francs à l’Assemblée nationale.

Sébastien Schneeberger dit trouver important de soutenir le Concours Élan de la Jeune Chambre de commerce de Drummond. «Une économie prospère est nécessaire pour payer nos programmes sociaux. Comme chaque emploi engendré par le secteur privé rapporte à l’État, je tiens à encourager les jeunes gens d’affaires entreprenants et innovateur».

En ce qui concerne le travail de la CAQ au parlement, le politicien, qui est de plus en plus aguerri en la matière, s’est même amusé à faire un jeu de mots pour qualifier le gouvernement Couillard. «Les libéraux nous ont dit qu’ils allaient faire le ménage dans les dépenses, mais ils ne nous avaient pas dit qu’ils feraient aussi le ménage dans le portefeuille des contribuables. L’augmentation du fardeau fiscal a marqué la session parlementaire à mon avis. Le gouvernement libéral a continué à piger dans nos poches. On parle de 1400 $ de moins dans le portefeuille d’une famille de la classe moyenne depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir. L’impact est à ce point négatif sur la consommation des ménages, qui représente 60 % de notre PIB, qu’un ministre a admis la diminution du pouvoir d’achat des familles».

Et il a ajouté : «Pendant que la Coalition Avenir Québec défendait la classe moyenne contre les hausses de taxes et tarifs, les péquistes ressassaient la rengaine du pays imaginaire. En déviant ainsi l’attention des enjeux tangibles et de la gestion des affaires de l’État, ils ont rendu la partie facile aux libéraux, qui n’avaient dès lors qu’à brandir l’épouvantail souverainiste pour éviter d’expliquer leur piètre bilan économique. Le Québec a plus que jamais besoin de la Coalition pour sortir de ce vieux débat nuisible à sa relance».

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