«C’est comme une bouffée d’air frais» – Denis Jauron

«C’est comme une bouffée d’air frais» – Denis Jauron
À tour de rôle

DRUMMONDVILLE. Portant leur regard sur le réseau de déplacements actifs, incluant tout particulièrement les pistes cyclables, les 10 étudiants de la quatrième édition de l’atelier d’urbanisme de l’Université de Montréal ont livré hier, dans un local de l’ancienne usine Denim Swift, les résultats de leur analyse après trois semaines d’études dans le secteur touchant la rivière Saint-François.

Utilisant l’expression «Réseau vert et bleu», faisant référence à l’interconnexion entre les espaces verts (boisés et parcs) et l’accès à la rivière, le groupe de futurs urbanistes a mis en valeur, croquis et photos à l’appui, des lieux clés qui sont ou qui demandent à être mieux exploités pour, au bout du compte, prendre soin de la qualité de vie du citoyen.

Ils ont fait plusieurs constats, certains étant connus, d’autres ouvrant des perspectives. Ils ont réalisé entre autres que le centre-ville ne donne pas à voir le magnifique parc Woodyatt, que le réseau visuel sur le panorama de la rivière est absent et que les berges ont un fort potentiel. Ils ont noté que le grand terrain de la Celanese est un lieu à exploiter, même avec ses vieux bâtiments industriels. Ils ont suggéré que des portions de rue dans le centre-ville pourraient être réservées aux cyclistes à certaines heures, comme l’a démontré une heureuse expérience réalisée à Gatineau. Ils ont recommandé de créer des axes cyclables entre la rivière et l’autoroute 55 notamment, s’infiltrant à travers les quartiers.

Comme l’a souligné Robert Pelletier, architecte et président de Commerce Drummond, on constate qu’il y a «des petits bouts qui manquent pour compléter un vrai réseau de pistes cyclables intégré».

Pour Denis Jauron, directeur du Service d’urbanisme de la Ville de Drummondville, c’est comme une bouffée d’air frais. «En trois semaines, ils ont fait une excellente analyse. Ils viennent de l’extérieur et on pourrait dire que leur regard monte d’un étage. Ils ont une vue générale de l’ensemble des potentiels. Je dirais que 40 % de ce qu’ils proposent est réalisable. Nous, en gérant au quotidien, nous n’avons pas souvent le temps de faire ce genre d’analyse. C’est motivant de les entendre. C’est comme une bouffée d’air frais», a commenté M. Jauron.

Une bonne idée

Ce type de rencontre réunissant de nombreux intervenants du milieu de l’urbanisme à Drummondville donnent lieu à chaque fois à différentes discussions, certaines fort pertinentes.

C’est le cas d’une idée suggérée par le conseiller municipal Yves Grondin dans la foulée de l’ouverture prochaine du resto-bar Le Baboune. Avec le bistro St-Georges et le Looba, il y aura donc trois bars face au parc Saint-Frédéric. Selon lui, il faudrait installer des tables dans le parc Saint-Frédéric où pourraient se rendre le barman ou la barmaid de chaque établissement pour servir les clients. «Comme ça se fait en Europe. On pourrait fermer ce petit bout de la rue Marchand (entre Brock et Heriot) et cette portion de la rue Heriot, pour la fin de semaine, disons à compter de 21 heures le vendredi soir», de proposer M. Grondin.

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