DRUMMONDVILLE. Fort de sa popularité croissante et de son succès, la Ressourcerie Transition doit actuellement composer avec un manque criant d’espace et cherche à doubler sa superficie.
Déménagé vers la fin de 2010 sur la rue Fournier, l’organisme à but non lucratif est déjà à l’étroit dans ses 11 300 pieds carrés de superficie.
Le directeur général, Louis Gagné, souhaite pouvoir profiter d’un espace totalisant 20 000 pieds carrés d’ici la fin de l’année. Divers scénarios sont actuellement sur la table et certains locaux ont été visités. Des discussions sont aussi en cours avec un propriétaire d’immeubles.
«On arrive à un point où il faut absolument faire quelque chose au niveau de l’espace et se repositionner», laisse-t-il tomber.
Le bail de location de l’emplacement actuel se termine le 31 décembre, mais la planification doit déjà débuter, car c’est l’équivalent de plusieurs maisons à déménager; 20 maisons, peut-être plus, estime le directeur général.
Les besoins d’espace du côté de l’entrepôt sont grands. Chaque jour, de nombreux meubles, petits et gros électroménagers, jouets et divers articles pour la maison ou le bureau sont empilés derrière la porte de garage de l’organisme dont l’une des missions est de donner une seconde vie à ces objets qui, autrement, seraient destinés à l’enfouissement. Une fois amenés dans le ventre du bâtiment, ceux-ci rejoignent les articles du même genre et sont évalués et nettoyés. Certains sont aussi remis à neuf dans l’atelier. Ils sont par la suite placés sur le plancher du magasin, prêts à être vendus.
«Tout ce qui est ici n’ira pas à l’enfouissement», résume M. Gagné. Cette année, ce sont près de 250 tonnes d’articles qui seront sauvés du dépotoir. «Il y a environ deux camions qui entrent par jour, plus les gens qui viennent livrer», ajoute-t-il.
En plus de manquer d’espace pour traiter, manipuler et entreposer les dons, la Ressourcerie Transition souhaite mettre en place de nouveaux services.
L’embauche d’un ébéniste qui se chargerait de réparer des meubles, comme des chaises, tables et bureaux pour leur donner une seconde vie fait partie des plans de M. Gagné. Mais cela ne sera possible que lorsque la superficie sera suffisante.
Plus d’espace pourrait aussi être alloué à la vente d’articles de construction, comme de la quincaillerie, des portes, des fenêtres et des toilettes. Ce service n’en est qu’à ses débuts et mérite d’être connu auprès des particuliers et des entrepreneurs en construction.
Louis Gagné est en poste depuis environ cinq ans. À son arrivée, il était le quatrième employé. Aujourd’hui, il y en a huit à temps complet et trois à temps partiel, en plus des quatre à cinq bénévoles et de la dizaine de personnes issues d’un programme d’Emploi Québec.
Un rembourreur est notamment en poste depuis environ deux ans. Un apprenti l’accompagne au quotidien pour prendre de l’expérience dans le domaine. Ils refont les meubles de salon qui ont manqué d’amour. Il s’agit parfois d’une réparation mineure, mais bien souvent, ils refont carrément à neuf un meuble en retirant, morceau par morceau, le vieux tissu et les coussins pour donner à la structure une seconde chance. Le même sort est réservé aux chaises de bureau abimées, qui ressortent de l’atelier non seulement remises à neuf, mais beaucoup plus éclatantes grâces aux teintes colorées des tissus.
Entre 80 et 90 % de tout ce qui arrive à la Ressourcerie Transition est vendu ou recyclé. Auparavant, environ 11 % était redirigé aux rebuts, en tant que déchets ultimes. Vu le manque d’espace de travail, ce ratio est passé à environ 20 %. Auparavant, les divans qui ne méritaient pas d’être refaits étaient mis en pièces et le bois qui les composait pouvait être récupéré. Plus maintenant. «Mais on veut y revenir», affirme le directeur général. Et celui-ci a bon espoir de redescendre à 11 % avec le gain de pieds carrés.
Quelques chiffres
250 : Tonnes de marchandises qui seront apportées à la Ressourcerie Transition en 2015, selon les prévisions. En 2014, il s’agissait de 223 tonnes et en 2013, il y en a eu 213.
1506 : Collectes effectuées à domicile en 2014. En 2013, il y en a eu 1189.
195 518 $ : Ventes en magasin en 2014. Elles étaient de 79 855 $ en 2010. En quatre ans, elles ont donc progressé de 144 %.