DRUMMONDVILLE. «Après avoir abandonné l’abattoir Levinoff-Colbex, le gouvernement libéral a évoqué la possibilité d’une aide de deux millions de dollars aux Viandes Laroche. Voilà un exemple de deux poids, deux mesures », a dénoncé le député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger. «Tant mieux pour Asbestos, mais c’est dommage pour Saint-Cyrille-de-Wendover qui a été laissé pour compte».
Le député a rappelé que le ministre de l’Économie a refusé de rencontrer les représentants de la Coopérative des bovins d’abattage du Québec, qui était prête à redémarrer les activités de Levinoff-Colbex avec un plan de relance bien établi. «Au contraire, il est aujourd’hui tout ouïe pour Les Viandes Laroche, aux prises avec des difficultés financières liées à l’approvisionnement en bœuf. Il y a cette fois une volonté réelle de regarder les différentes avenues pour aider l’entreprise asbestrienne».
Porte-parole de la région du Centre-du-Québec pour la Coalition Avenir Québec, M. Schneeberger a reproché au gouvernement libéral de s’être montré insensible à la relance de l’entreprise centricoise. «C’était la principale usine d’abattage et de transformation de bovins de réforme de l’Est du Canada, la seule au Québec à être dotée d’installations modernes pouvant compétitionner avec les géants américains».
«Le gouvernement libéral savait que la cessation des activités de l’abattoir Levinoff-Colbex et la vente de ses actifs allaient forcer le Québec à s’en remettre à l’Ontario ou à l’Ouest du pays, ou encore à l’Est des États-Unis pour l’abattage. Nous sommes tributaires des prix contrôlés par les deux géants américains GBS et Cargill. Le gouvernement veut maintenant réparer les pots cassés», a conclu M. Schneeberger. (JPB)