Au terme de la deuxième séance de consultation publique sur la gestion des déchets ultimes après 2018, les préoccupations environnementales se sont imposées au cœur de plusieurs discussions entre les participants.
Alexandre Faucher
Au total, les deux séances de la commission consultative sur l’élimination des déchets ultimes (CCÉDU) auront attiré environ une centaine de personnes, dont un peu moins de 40 qui se sont déplacés au CentrExpo samedi matin.
Si tout le monde s’entendait encore une fois sur le point environnemental, celui de l’import-export des ordures semblait encore créer des divergences d’opinions.
«Ce que j’aimerais, ce serait que nos déchets soient plutôt envoyés à Saint-Rosaire et qu’ils soient ainsi gérés de façon régionale», croit la membre du Groupe des opposants au dépotoir de Drummondville (GODD), Berthe Tessier.
Cette dernière pense également avoir été trompée à la suite du référendum tenu le 24 mars 2013, dans lequel une majorité de 61 % des votants s’est positionnée contre le projet d’agrandissement du site d’enfouissement de Saint-Nicéphore.
«Le lieu est vraiment inapproprié à cause de la proximité du cours d’eau. En permettant également l’aménagement de plusieurs habitations près, la ville a autorisé la construction d’un quartier pauvre. Les gens qui voudront revendre ces maisons n’auront pas d’autre choix que de les revendre à perte», relate pour sa part Jean-Benjamin Milot, qui croit lui aussi que chaque région devrait gérer ses propres déchets.
La gazéification suscite de l’intérêt
Après le court exposé sur les trois solutions envisagées (incinération, gazéification et enfouissement), plusieurs participants ont démontré beaucoup d’intérêts concernant la deuxième idée, la gazéification, une technologie toujours en développement.
«Nous nous rendrons en juin à Edmonton dans le cadre du congrès annuel de la Fédération canadienne des municipalités. L’une des activités prévues durant ces trois jours est de visiter l’usine de gazéification de l’endroit», souligne le président de la CCÉDU, Pierre Levasseur.
Pour une deuxième séance consécutive, le principe pollueur-payeur a également été mentionné par des citoyens, mais M. Levasseur craint que l’idée ne puisse être mise en place pour des questions logistiques.
«Nous étudions toujours cette possibilité. Ça s’est fait dans quelques villes au Canada, mais elles ont dû arrêter l’expérience dans plusieurs cas. Des histoires de voisins qui allaient jeter leurs déchets dans les poubelles des voisins ont notamment été répertoriées», ajoute-t-il.
Les informations des deux séances de consultation publique seront consignées dans un rapport qui sera disponible en ligne. La mise en ligne du rapport en question sera par ailleurs annoncée sur le site internet de la ville.
Pour ce qui est de la CCÉDU, un rapport préliminaire est prévu pour le mois d’octobre selon M. Levasseur, avec une version finale en décembre si tout se passe bien.