Plusieurs citoyens ont échangé mercredi soir sur les principes qu’ils souhaitent voir être mis de l’avant en vue d’une solution sur la gestion des déchets ultimes.
Alexandre Faucher
Animée par des experts de la firme indépendante Gris-Vert, la démarche a permis de ressortir un peu plus de 25 critères, certains étant en contradiction avec d’autres.
Réunis en groupes de discussions de quatre à cinq personnes pour l’occasion, tous ont donc pu discuter et proposer de nouvelles pistes de solutions. Parmi les points qui ne faisaient pas l’unanimité, l’importation ou non des déchets est revenus à quelques reprises.
« Nous avons eu le droit à plusieurs bonnes idées ce soir. Plusieurs commentaires ont fait référence à la difficulté de trouver la solution idéale. Maintenant, il s’agira de voir si nous allons exporter nos déchets ailleurs ou en importer », déclare le président de la commission consultative sur l’élimination des déchets ultimes (CCÉDU), Pierre Levasseur.
L’hypothèse de gérer uniquement des déchets locaux a également été écartée en raison du coût élevé que les gestionnaires imposeraient à la Ville pour une si petite quantité. La MRC de Drummond produit actuellement 65 000 tonnes de déchets ultimes par année et pour être rentable ça en prendrait au minimum 150 000 tonnes.
«C’est très difficile de trouver une idée qui n’élimine que 65 000 tonnes à moins de payer de 500 à 600 $ la tonne, alors que nous payons de 50 à 60 $ actuellement. Le seul moyen serait de demander un effort de plus de 300 à 400 $ sur le compte de taxes des citoyens, mais de ce que je comprends ici, minimiser les coûts est un critère important», explique M. Levasseur.
Certains se sont par ailleurs montrés en accord avec l’importation, qui pourrait générer des retombées économiques pour la ville, une idée généralement moins populaire.
«L’importation pourrait devenir acceptable si le fruit de celle-ci devient rentable», a affirmé un des participants. Le principe de pollueur-payeur en est également un qui a plu à certains.
Si les opinions ont divergé sur l’importation entre les participants, tous ont toutefois signifié que la protection des cours d’eau à proximité était un enjeu important dans les solutions proposées.
Ces dernières, au nombre de trois, avaient préalablement été présentées au public. L’incinération, la gazéification et l’enfouissement ont été brièvement expliqués. Tous ces procédés étaient accompagnés des options à l’extérieur ou à l’intérieur de la ville.
Gaspillage d’argent
Selon M. Levasseur, plusieurs dollars se perdent ces temps-ci dans plusieurs villes du Québec en recherche de solutions pour la gestion des déchets ultimes.
«Des villes comme Varennes, Granby et même Montréal ont dépensé des millions de dollars pour les mêmes recherches. J’ai l’impression que l’on gaspille l’argent des contribuables», croit le président de la commission.
Ce dernier souhaite ainsi voir le gouvernement provincial prendre un peu plus les choses en main en coordonnant le tout.
En attendant, une autre séance de consultation publique aura lieu samedi au CentrExpo à 9h.