DRUMMONDVILLE. Les citoyens et les représentants d’organismes et d’entreprises de Drummondville seront consultés les 16 et 18 avril prochain afin d’orienter le conseil municipal vers une solution de gestion des déchets ultimes au-delà de 2018.
Lors des consultations publiques, les différentes solutions possibles quant à la gestion des déchets ultimes de Drummondville (technologies disponibles, lieux de traitement, partenariats avec d’autres municipalités, forces, faiblesses et limites) seront expliquées aux participants.
Cinq étudiants et trois experts du département d’Environnement de l’Université de Sherbrooke ont travaillé en collaboration avec les membres de la commission consultative sur l’élimination des déchets ultimes (CCÉDU), en charge de recueillir toutes les informations qui guideront le conseil municipal. Ceux-ci ont produit un rapport dans lequel trois solutions sont proposées, soit l’incinération, la gazéification et l’enfouissement.
«Le choix de la solution est relativement complexe. C’est donc possible qu’on soit obligé de faire des compromis. La solution miracle n’existe pas présentement», laisse entendre Pierre Levasseur, président de la commission.
De plus, les participants détermineront, collectivement, les critères à privilégier dans les recommandations de la CCÉDU à l’endroit du conseil municipal. C’est donc par souci démocratique que la commission veut échanger sur les préoccupations de la population. Les experts de la firme indépendante Gris-Vert assureront l’animation de ces deux rencontres. Une question y sera alors posée : «Qu’est-ce qui est le plus important pour vous et qu’est-ce qui doit absolument être considéré dans la gestion des déchets à Drummondville?».
Une étape nécessaire
Après avoir tenu compte des données du référendum, du décret gouvernemental, de l’analyse des besoins et de l’inventaire des solutions, la CCÉDU jugeait l’étape de la consultation primordiale étant donné la fermeture possible du site d’enfouissement à partir de 2018, selon le décret émis par le gouvernement du Québec en juin 2013.
«Pour nous aider à faire l’analyse des besoins, nous avons embauché la Firme Léger afin de réaliser un sondage auprès de 900 personnes dans le but de connaître le niveau d’acceptabilité sociale de la population. Les résultats nous ont révélé, entre autres, que 80 % des répondants faisaient confiance au conseil municipal pour trouver la meilleure solution possible et que la majorité souhaite que les déchets soient traités ici. Plusieurs sont même prêts à payer plus cher pour que la solution utilisée soit environnementale», fait savoir M. Levasseur.
Actuellement, selon le plan de gestion des matières résiduelles, on produit 65 000 tonnes de déchets ultimes dans la MRC de Drummond.
Comment participer?
Pour participer à l’une ou l’autre des rencontres, les citoyens doivent obligatoirement s’inscrire au www.ville.drummondville.qc.ca/consultationspubliques ou par téléphone au 819 850-1331 avant le 14 avril.
La consultation du 16 avril aura lieu à 19 h, au Club de golf Heriot, situé au 4205, chemin Tourville et celle du 18 avril aura lieu au CentrExpo, situé au 550, rue Saint-Amant, à 9 h. Prendre note que les portes ouvriront une demi-heure avant le début de chaque
événement et que ceux-ci seront d’une durée de 2 h 30.
Les conclusions de ces journées de consultation seront rendues publiques au cours du mois de mai.
«Un rapport préliminaire sera déposé à l’automne au conseil municipal. Le rapport final quant à lui sera disponible au plus tard en décembre. Viendra ensuite un plan d’action», précise M. Levasseur.
Pour plus d’information : environnement@ville.drummondville.qc.ca.
Mission de la CCÉDU
La CCÉDU a été créée il y a un an dans le but de recommander au conseil municipal les meilleures solutions possibles pour l’élimination des déchets ultimes au-delà de 2018. Elle est composée de 13 membres issus de la Ville de Drummondville (élus et fonctionnaires), de la MRC, du milieu industriel, commercial, institutionnel et environnemental. Le rapport final du CCÉDU sera déposé auprès du conseil municipal au plus tard en décembre 2015.
