DES CHÊNES. Le président de la Commission scolaire des Chênes, Jean-François Houle, se dit très inquiet de ce qui ressortira des crédits budgétaires qui seront alloués à l’éducation au cours des prochains jours. Si ses craintes se concrétisent, c’est avec un manque à gagner d’environ 3 à 3,5 millions $ que la CSDC devra boucler son budget pour la prochaine année.
«C’est énorme, laisse tomber M. Houle. Si, le 10 avril, nos craintes se concrétisent, c’est certain qu’il y a des services qui vont être coupés quelque part. Il y a moins de monde qui travaillera à la commission scolaire et peut-être même dans les écoles.»
M. Houle rappelle que, l’an dernier, la CSDC avait dû composer avec un manque à gagner de 2,2 millions $ par rapport à un manque global de toutes les commissions totalisant 200 millions $.
«Les informations que j’ai actuellement sont assez minces, mais on peut faire certaines extrapolations avec les chiffres que l’on a présentement», dit-il pour expliquer les chiffres avancés d’entrée de jeu.
Selon la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), l’augmentation de 0,2 % du budget provincial pour le réseau scolaire, annoncé jeudi, ne couvre même pas les coûts de système, qui s’élèvent à plus de 3 %. Ces dépenses comprennent notamment la masse salariale et les coûts de chauffage, qui augmentent sans cesse.
La Fédération se demande comment les commissions scolaires pourraient maintenir au niveau actuel l’ensemble des services aux élèves, avec des compressions de l’ordre de 350 millions de dollars, une ampleur sans précédent pour le réseau scolaire.
Le budget annuel de la CSDC est d’environ 130 millions $. Près de 65 % de celui-ci est réservé aux salaires des enseignants. Depuis les cinq dernières années, 30 postes ont été coupés au siège social de la CSDC, ce qui équivaut à 15 % des effectifs. Pourtant, souligne le président, les commandes venant du ministère de l’Éducation augmentent. Il y a de plus en plus de rapports et de redditions des comptes.