CENTRE-DU-QUÉBEC. Si le torchon ne brûlait pas déjà entre les maires de Drummondville et de Bécancour, fort à parier qu’Alexandre Cusson vient de l’allumer. Celui-ci en a lourd sur le cœur à l’endroit de Jean-Guy Dubois, qui «ne croit pas au découpage du Centre-du-Québec et qui remet en question l’existence même de la région.»
«Je ne veux pas personnaliser les débats, mais je pense que je n’aurai pas le choix», a dit le premier magistrat de Drummondville lors de son discours livré dans le cadre du dorénavant traditionnel Souper du maire, qui avait lieu mercredi soir.
Alexandre Cusson est revenu sur une déclaration que le maire de Bécancour a faite à la fin février en disant que sa présence au sein du Centre-du-Québec était un mariage de raison et qu’une petite maîtresse, en parlant de Trois-Rivières, sauve bien des mariages. «Je ne commenterai pas ses valeurs, mais d’autre part, je peux vous dire une chose, on n’entend certainement pas être des cocus. Le Centre-du-Québec n’a pas besoin de l’attitude négative du maire de Bécancour pour assurer son développement. Et ce que je dis au maire de Bécancour qui a menacé plusieurs fois de quitter la région : «Allez-y, Monsieur Dubois, entreprenez les démarches pour le faire auprès du ministère des Affaires municipales.» Je ne le souhaite pas, mais par-dessus tout, ce que je ne veux pas, c’est de planifier une nouvelle concertation régionale avec quelqu’un qui dit tout le temps que si ça ne fait pas son affaire, qu’il va s’en aller. Il n’y en est pas question. On ne travaillera pas avec des gens qui ne croient pas en notre région. On ne travaillera pas avec des gens qui menacent de briser notre région.»
Selon Alexandre Cusson, le maire de Bécancour a nui à la région lors des débats entourant le projet de loi 10, avant qu’il soit adopté. «L’attitude que je qualifierais de nombriliste, du maire de Bécancour, a nui non seulement à sa propre municipalité, mais à toute la région. C’est du jamais vu.»
Il a également mentionné qu’alors que lui, son homologue de Victoriaville, Alain Rayes, et d’autres maires «veulent faire grandir cette région toute jeune, qui a vu le jour il y a 18 ans, en 1997», un autre maire est loin de partager cette vision.
«S’ils veulent s’associer à une région en déclin plutôt qu’à la capitale du développement, c’est un choix qu’on va respecter et appuyer», a conclu le maire, en écorchant la Mauricie au passage.