. Les plus récents chiffres de l’emploi au Québec ont été dévoilés et le taux de chômage chez les jeunes est alarmant. En effet, le taux de chômage chez les moins de 25 ans a atteint 13,4 % en février. On note d’ailleurs une hausse de 0,7 % depuis le mois dernier. Le Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec (RCJEQ) s’en inquiète grandement puisque le taux de chômage des jeunes dépasse de 6 points le taux de chômage de la population active.
«Encore beaucoup trop de jeunes québécois se retrouvent au chômage. Lorsqu’il y a des coupures, ils sont souvent les premiers à écoper. Cela peut atteindre l’estime de ces jeunes et les amener à perdre confiance en leurs capacités. D’où l’importance de bien les accompagner pendant ces périodes de transition.», mentionne Monique Sauvé, présidente du Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec.
Les jeunes âgés de 35 ans et moins prestataires de l’assurance-emploi ou de l’aide de dernier recours peuvent obtenir de l’aide à leur carrefour jeunesse-emploi (CJE) pour traverser cette période difficile. Des conseillers et conseillères dynamiques sauront les accompagner et les guider dans une démarche où toute la globalité de l’individu sera prise en compte.
«Au CJE, on s’intéresse à toutes les facettes du jeune et on intervient avec chaque jeune en tenant compte de sa globalité. C’est-à-dire qu’on fait le tour de chaque zone de sa vie avec lui et on l’aide à se fixer des objectifs professionnels et personnels aussi. C’est cette particularité qui fait le succès de l’intervention des CJE auprès des jeunes depuis plus de 15 ans!», a ajouté la présidente du RCJEQ.
Des jeunes exclus des CJE
Le RCJEQ est aussi très préoccupé par les nombreux jeunes occupant des emplois à temps partiel. En février, ils représentaient 56.5% des travailleurs de moins de 25 ans et ce n’est pas toujours par choix qu’ils se retrouvent dans cette situation.
«Nous déplorons que les nombreux jeunes qui occupent un emploi à temps partiel et qui souhaitent améliorer leurs conditions ne puissent plus accéder aux services de leur CJE à partir du 1er avril. Pour nous, il est important de ne mettre aucun jeune de côté et d’accompagner tous les jeunes de 16 à 35 ans, peu importe leur statut socioéconomique», regrette madame Sauvé.
Rappelons qu’avec les nouveaux paramètres de financement imposés unilatéralement aux CJE par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ce ne sont malheureusement plus tous les jeunes du Québec qui pourront profiter des services des CJE après le 1er avril 2015. Le RCJEQ et ses membres documentent actuellement l’ampleur des impacts que les changements imposés par le ministère auront pour les jeunes du Québec et réitère sa grande préoccupation d’offrir des services de qualité et accessibles à tous les jeunes de 16 à 35 ans, et ce, partout au Québec. (JPB)