CHANSON. Un disque, une tournée et un Félix de l’Album de l’année folk, la carrière de Patrice Michaud a pris un tournant important au cours de la dernière année. Cet auteur-compositeur-interprète et aussi conteur est fort occupé et il n’est pas prêt de s’arrêter alors que son agenda continu de se garnir.
«Ça ne ralentit pas vraiment, comme depuis les deux dernières années durant lesquelles je suis devenu père de deux enfants et j’ai consacré beaucoup d’heures à mon métier avec un album et deux tournées. Quand tu as un long cortège de bonnes nouvelles, tu trouves toujours le gaz nécessaire pour passer à travers tout ça avec le sourire», expose-t-il, satisfait.
N’ayant pas passé inaperçu avec son premier album Le triangle des Bermudes, c’est toutefois avec son plus récent opus Le feu de chaque jour que la carrière de Patrice Michaud a véritablement pris son envol.
«Je crois qu’on est en voie de m’adopter!», lance-t-il.
Acclamé par la critique, ce second album s’est hissé au sommet des ventes dès sa sortie. Mécaniques générales et Je cours après Marie, respectivement premier et troisième extraits de l’album, ont rapidement trouvé leur place auprès du public québécois en plus de figurer au palmarès BDS (un système de compilation des rotations radio).
Spectacle formule cabaret
Depuis février 2014, l’artiste parcourt les routes du Québec avec sa tournée Le feu de chaque jour. Il a offert jusqu’à ce jour quelque 75 représentations et d’autres dates continuent à s’ajouter.
«L’été sera bien garni et on se rendra comme ça jusqu’à l’automne», laisse savoir celui qui a commencé sa carrière sur scène.
Les Drummondvillois pourront le voir pour la première fois sur scène ce vendredi 13 mars, dès 20 h, à la Maison des arts Desjardins.
C’est un spectacle un peu plus intimiste, en formule cabaret qu’il proposera, où la chanson, le conte et l’humour s’entrecroiseront.
«J’ai toujours abordé mes spectacles avec une approche au public directe pour que la connexion se fasse rapidement afin que ça ne soit pas un duplicata de l’album», précise l’artiste originaire de Cap-Chat, en Gaspésie.
Entrecoupées d’anecdotes et de monologues, la plupart des chansons de Le feu de chaque jour seront interprétées. Patrice Michaud revisitera également certaines pièces du premier album.
Quatre musiciens l’accompagneront, à savoir Marc Chartrain à la batterie, Simon Pednault aux guitares et Mark Hebert à la basse.
Soulignons que Yann Perreault a collaboré à la mise en scène de ce spectacle.
«C’est un match parfait lui et moi : je voulais quelqu’un qui voulait collaborer à une mise en scène plutôt que vouloir la signer intégralement. Il m’a aidé à tout mettre mes idées en ordre et de les peaufiner», affirme-t-il, soulignant qu’ils sont devenus de bons amis.
La lecture avant l’écriture
Passionné de littérature, Patrice Michaud a d’abord fait ses classes dans l’univers du conte avant d’aborder la chanson.
«J’ai toujours eu un grand amour pour les livres, la fiction et la chose littéraire. Si j’écris maintenant, c’est parce que j’ai d’abord été un grand lecteur. Je n’ai pas eu l’envie d’écrire très tôt, mais c’est vraiment la lecture qui a cautionné le mouvement vers l’écriture», raconte celui qui détient un baccalauréat en Littérature.
Si pour un artiste, la démarche d’écriture consiste à écrire d’un jet les paroles d’une chanson, pour Patrice Michaud, il en est tout autre. «J’écris constamment, mais en pièce détachée. J’accumule des morceaux et, dans un second temps, je monte la machine. J’écris très rarement une chanson dans un premier mouvement. J’ai une énorme cour à scrap de phrases avec laquelle j’essaie de monter des chars qui démarreront et rouleront seuls», image l’artiste verbomoteur.