DRUMMONDVILLE. L’avocat drummondvillois Bruno Lapierre fait face à plusieurs chefs d’accusation en rapport avec un accident survenu le 18 décembre 2014.
Le 27 février dernier, il a en effet comparu au palais de justice de Drummondville sous trois chefs d’accusation dont celui d’avoir conduit un véhicule automobile avec les facultés affaiblies par l’alcool. La voiture qu’il conduisait, une Dodge SX, est entrée en collision avec un Ford Winstar.
Selon la dénonciation, il a aussi omis, dans l’intention d’échapper à toute responsabilité civile ou criminelle, de s’arrêter et de donner son nom et adresse. Devant les policiers qui l’ont arrêté plus tard, l’avocat âgé de 30 ans a de plus refusé de subir l’alcootest.
Il doit revenir devant le tribunal le 24 avril prochain, pour la forme. C’est une avocate de la Couronne de Saint-Hyacinthe, Me Caroline Fontaine, qui agira pour la poursuite, vu le conflit d’intérêt potentiel lorsqu’un avocat local est en cause, alors que la défense sera assurée par Me Sylvain Gagnon.
On se rappelle que Me Lapierre est celui qui fut concerné dans l’affaire d’une accusation de supposition de personne qu’avait faite l’ex-avocat drummondvillois Bernard Boudreau l’an dernier à Joliette.
M. Boudreau a expliqué qu’il s’était rendu à Joliette pour remplacer Me Lapierre qui ne pouvait être présent comme prévu. Me Boudreau étant à l’époque sous le coup d’une radiation ne pouvait représenter officiellement un de ses clients. «J’ai su par la secrétaire que Me Lapierre ne pouvait se rendre à Joliette alors qu’il devait assurer l’intérim auprès de mon client, lequel n’était pas présent, étant au travail à Vancouver. Je n’avais pas l’intention de m’avancer près du juge, mais lorsque celui-ci a demandé si Me Bruno Lapierre était présent, je me suis senti obligé de m’avancer, sinon mon client n’aurait pas été représenté. Il aurait alors été visé par un défaut de mandat et il aurait été obligé de prendre avion pour Montréal».
Bernard Boudreau indique que sa radiation est terminée, qu’il a reçu une absolution inconditionnelle et qu’il n’a toujours pas pris sa décision quant à un retour comme avocat.
On sait que pour des situations semblables, le Conseil de discipline du Barreau interpelle son membre pour vérifier s’il est apte ou non à continuer d’exercer sa profession, mais vérification faite, aucune mesure ne sera prise dans le cas de Me Lapierre, étant toujours réputé innocent jusqu’à preuve du contraire.