DRUMMONDVILLE. Un peu plus d’un mois après son ouverture, la Maison René-Verrier est déjà en mesure de confirmer sa raison d’être. En trois semaines, elle trouvait sa vitesse de croisière.
«Au départ, je m’étais dit que la Maison allait atteindre sa vitesse de croisière au premier trimestre, le temps que tout soit mis en place et que la population s’approprie la maison. Finalement, ça n’aura pris que seulement trois semaines», affirme Marie-Julie Tschiember, directrice générale de la Fondation René-Verrier.
Celle-ci indique que la Maison René-Verrier, située sur le boulevard Allard, est considérée comme un atout majeur par plusieurs.
Depuis le 5 janvier, 21 personnes ont bénéficié ou profitent toujours des bons soins de cette ressource pour les personnes en fin de vie et leur famille.
«Sur ce nombre, 10 personnes sont décédées. Cela démontre à quel point les besoins en soins palliatifs sont bel et bien réels, voire même criants», fait-elle valoir, rappelant que la Maison dispose de dix lits.
Dimension humaine et chaleureuse
Dans ce milieu chaleureux, la dimension humaine est primordiale. La philosophie de toute l’équipe est d’offrir des soins palliatifs en considérant la mort comme un processus normal. Ainsi, les patients peuvent passer les derniers moments de leur vie en toute quiétude, et ce, entourés de leurs proches et soignés par des professionnels et bénévoles.
«Je dois souligner le travail extraordinaire de l’équipe permanente et des bénévoles. Leur dévouement, leur écoute et leur accueil chaleureux rendent le tout plus paisible, plus doux pour les patients. Ici, la mission est de prendre le temps», expose-t-elle.
Malgré la souffrance et la tristesse qui s’installent, celle-ci soutient que plusieurs petits gestes posés au quotidien offrent des minutes de bonheurs aux patients.
«Ce n’est pas triste ici! Tous les jours, nous vivons des petits moments de bonheur. On se fait dire, au contraire, qu’il fait bon entendre rire et voir tous les sourires de notre équipe et de nos bénévoles. D’ailleurs, nous avons organisé un souper cinq services pour la Saint-Valentin. À notre grande surprise, 70 personnes y ont participé. Les familles ont embarqué à 100 %», précise-t-elle.
On estime à quelque 110 le nombre de bénévoles qui gravitent autour des activités de la Maison René-Verrier. Une quinzaine d’employés y travaillent également.
Pas moins de 150 à 200 personnes mourantes bénéficieront annuellement des bons soins de cette ressource durant leurs toutes dernières semaines de vie, et ce, tout à fait gratuitement.
Un total de 1,2 million de dollars par année est requis pour gérer la résidence; 680 000 $ sont assurés par le ministère de la Santé tandis que la balance provient de fonds autonomes, dont les dons in memoriam et ceux versés à la Fondation.
Mission
La Maison René-Verrier a pour mission l’accueil et l’accompagnement en fin de vie des personnes ayant besoin de soins palliatifs en stade terminal. Elle vise donc l’optimisation de la qualité de vie des personnes en fin de vie, l’accompagnement de leurs proches, incluant le soutien dans le deuil.
Un témoignage à lire ici.