DRUMMONDVILLE. Sujet de l’heure dans les chaumières de Drummondville, ces temps-ci, la sortie du fameux rôle d’évaluation a fortement teintée la période des questions à l’assemblée du conseil municipal, hier soir.
Et comme d’habitude, des insatisfactions ne tardent pas à surgir autour du nouveau prix accordé à certaines propriétés. André Aubin et Yves Laflamme sont deux citoyens qui sont venus poser des questions sur ce rôle d’évaluation, qui est déposé comme on le sait à tous les trois ans. Augmentations incompréhensibles, évaluations douteuses, chaque cas est particulier, de sorte que la Ville de Drummondville, comme l’a indiqué le maire, ne se met pas les mains là-dedans.
«Il y a une firme indépendante qui a été choisie, Cévinec-BTF, au 453 Lindsay, et on peut appeler ces gens (819-477-9515) pour obtenir des explications ou pour contester le cas échéant. Ces gens ont indiqué une valeur marchande qui date d’il y a un an et demi. C’est la loi qui nous oblige à engager une firme indépendante et, jamais, la Ville ne mettra les mains là-dedans», a expliqué Alexandre Cusson.
Chez Cévinec-BTF, le directeur Marc Lagueux, évaluateur agréé, admet que les appels ont commencé à entrer au cours des derniers jours alors que les avis sont arrivés par la poste. «C’est comme d’habitude, ni plus ni moins. Il y a toujours des mécontents qui veulent payer le moins possible et qui voudront vendre au prix le plus élevé possible. Nous, nous mettons sur papier le prix que l’acheteur accepte de payer et celui que le vendeur est prêt à accepter. Il ne faut pas oublier que c’est une évaluation de masse», de faire valoir M. Lagueux.
Selon lui, l’augmentation moyenne de ce nouveau rôle d’évaluation est de 12.58 %, tous domaines confondus. Ce sont les terrains vacants qui ont le plus augmenté, à hauteur de 57 %.
«On entend souvent qu’un citoyen est mécontent parce que son voisin, sur une propriété semblable à la sienne, a reçu une hausse moins importante. On découvre souvent que le voisin en question a fini son sous-sol sans permis et ça, nous ne pouvons le savoir. Ce n’est qu’au prochain rôle, dans trois ans, que le prix sera accordé», a-t-il donné en exemple.
Il est certain qu’un inspecteur a visité votre propriété au cours des sept dernières années. Le tout est inscrit dans chacun des 28 000 dossiers qui sont inscrits à Drummondville.
Ceux et celles qui ne sont pas d’accord sont invités à contacter l’équipe de Marc Lagueux, ne serait-ce que pour commencer à avoir des informations sur la façon qui a été appliquée pour évaluer une propriété en particulier. «On commence par donner des précisions. Il se peut que le dossier comporte une erreur, c’est déjà arrivé et nous la corrigeons. Il se peut aussi que des informations étaient manquantes comme une servitude ou un droit de passage. Les gens ont jusqu’au premier mai pour déposer une plainte et nous avons jusqu’au premier septembre pour répondre. Il en coûte 75 $ pour les frais en général».
Comme le signale M. Lagueux, la question qu’il faut d’abord se poser en recevant son nouveau rôle d’évaluation est celle-ci : est-ce que je peux vendre à ce prix-là? Si la réponse est oui, il n’y a pas de problème.
