Un dernier hommage à la famille Okenge

Un dernier hommage à la famille Okenge
La sortie du cortège fut un moment particulièrement difficile pour la famille Okenge et ses proches.

DRUMMONDVILLE. Ils étaient environ 300 personnes, le 14 février, à venir rendre un dernier hommage aux trois membres de la famille Okenge, décédés dans leur résidence lors de l’incendie survenu le 31 janvier en fin de journée, sur la rue des Écoles. Des adieux profondément déchirants pour le père de famille et ses proches.

Dès 10 h, une centaine de gens étaient déjà sur place pour offrir leurs sympathies à la famille, encore profondément dévastée par les tragiques événements. Malgré un froid sibérien, plusieurs députés et responsables de la sécurité publique se sont présentés aux obsèques en guise de solidarité envers les communautés présentes pour la cérémonie. Parmi eux, notons la visite des pompiers de Drummondville.

 

Avec empathie, George Gagnon, le directeur du Service sécurité incendie de Drummondville, a justifié la présence de ses hommes: « Vous savez, notre but à nous c’est de sauver des vies. Nous voyons aujourd’hui une famille dévastée. Nous les accompagnons dans leur deuil, car nous ressentons aussi la peine d’avoir fait notre possible et malheureusement de ne pas avoir réussi à sauver leurs vies. »

 

Ensemble, les citoyens de Drummondville et les communautés africaines en provenance de plusieurs régions du Québec, se sont recueillies pour commémorer le décès de Berthe Koumabeng, la femme de M. Okenge et de ses deux jeunes enfants, Flavien Mpoy 7 ans et Julien Pena Okenge, 4 ans.

« C’est quelque chose qui est venu nous chercher au plus profond de nous-mêmes et toute la communauté tchadienne est endeuillée. Nous leur avons offert notre soutien dès les premiers jours. Le temps permettra sans doute à nos cœurs de s’adoucir, mais le chagrin reste encore très difficile à surmonter », a exposé, M. Dara Djali, le représentant de la communauté tchadienne.

Des témoignages touchants

Puis à 13 h, le révérend Jonathan Bersot a ouvert la cérémonie, musicalement accompagné de chants congolais , en clin d’œil à la nationalité de la famille Okenge. Après le mot d’accueil, quelques proches sont venus témoigner la tristesse et la lourdeur à laquelle les membres de la famille étaient confrontés. Néanmoins, un signe d’espoir habitait le cœur de chacun. « Berthe, Flavien et Julien nous ont quittés, mais le meilleur reste leurs souvenirs. Je ne vous dis pas adieu, mais bien au revoir puisque je sais que nous nous reverrons un jour », a ajouté la nièce de Berthe Koumabeng, Mme Joséphine Nataunguen, avant d’éclater en sanglot.

 

Puis, c’est un père de famille attristé, mais fort, qui a offert avec courage, son discours au public. Un moment riche en émotion pour les gens en salle. « Ceux qui me connaissent savent à quel point j’ai mis les efforts nécessaires pour offrir ce qu’il y a de mieux à ma famille. Que leurs noms soient glorifiés à jamais», a-t-il témoigné avant de recevoir une chaude main d’applaudissement de la part du public. L’homme a également pris quelques instants pour remercier la communauté de l’appui reçu depuis la tragédie.

 

La sortie du cortège fut particulièrement éprouvante pour M. Jean-Claude Okenge, qui avait peine à assister au départ des siens, entouré de ses proches. Rappelons que les corps des victimes seront rapatriés mercredi au Tchad, pays d’origine où est née la mère de la famille.

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