DRUMMONDVILLE. «Il faut que les boîtes de dons de vêtements soient placés dans des endroits achalandés, c’est ce qui fait le succès des œuvres charitables. Sinon, les gens ne se casseront pas la tête et vont tout simplement jeter leurs vêtements usagés à la poubelle».
C’est le son cloche que fait entendre Alain Mongrain, responsable des communications pour Le Support – Fondation de la déficience intellectuelle, réagissant à la nouvelle règlementation prochainement adoptée par la Ville de Drummondville. Ce Montréalais connaît bien Drummondville pour avoir donné 62 aides financières aux organismes drummondvillois pour un total de 208 000 $.
«Que les municipalités règlementent ce phénomène, soit, mais il ne faut pas tuer la mission sociale de ces fondations légitimes qui cherchent à se financer. Ces boîtes se doivent d’être facilement accessibles pour que les gens puissent donner facilement leurs vêtements. Saviez-vous qu’une boîte bien située peut rapporter jusqu’à 40 000 $ par année? En ces temps d’austérité, c’est une manne formidable pour les œuvres caritatives», soumet M. Mongrain qui est le premier à reconnaître que le marché a été pris d’assaut par des entrepreneurs privés, qui mettent les profits dans leurs poches. «Même certaines friperies sont douteuses», dit-il.
Selon lui, il est crucial de faire la distinction entre les fondations légitimes et les fausses fondations. Comment faire? Il propose ceci : «Les organismes charitables dûment enregistrées ont un numéro d’identification émis par Revenu Canada. La Ville pourrait exiger ce numéro pour émettre un permis. De plus, il serait important que le propriétaire du terrain sur lequel est déposée une boîte, comme par exemple un dépanneur, ait une lettre d’entente avec l’organisme confirmant son accord pour l’installation d’une boîte. Ce serait une façon pour ce commerce de s’impliquer socialement.
«Je sais, ajoute M. Mongrain, que les municipalités n’ont pas toujours les ressources humaines pour surveiller la situation, mais elles doivent au moins être conscientes qu’il y a de moins en moins de sources de revenus pour les fondations. Sans compter que les vêtements jetés à la poubelle ne contribuent pas à la baisse des matières résiduelles. Quoiqu’on en pense, ces boîtes ne sont pas une nuisance urbaine. C’est peut-être laid, mais elles sont nécessaires, surtout, surtout dans des endroits stratégiques».
Contributions de Le Support- Fondation de la déficience intellectuelle
Mouvement des personnes d’abord : 18 aides pour 81 500 $ • Table de concertation du loisir des personnes ayant une déficience intellectuelle de la MRC de Drummond : 18 aides pour 35 000 $ • Centre communautaire récréatif St-Jean-Baptiste : 13 aides pour 58 600 $ • Parrainage civique : 11 aides pour 49 100 $ • Centre Normand-Léveillé : 2 aides pour 15 200 $