DRUMMONDVILLE. Un Drummondvillois de 49 ans, Marc Guénard, trouvé coupable de cinq chefs d’accusation en matière d’exhibitionnisme et de délinquance sexuelle, sortira de la prison de Rivière-des-Prairies le 11 février prochain après avoir purgé les deux tiers de sa peine.
Arrêté par la Sûreté du Québec en novembre dernier à Saint-Hyacinthe où il a commis certains de ses délits, Marc Guénard a reçu un verdict de culpabilité (4 mois d’emprisonnement, deux ans de probation et inscrit au registre des délinquants sexuels à perpétuité) le 5 janvier 2015 au palais de justice de St-Hyacinthe.
C’est la mère de l’une des victimes, désirant conserver l’anonymat dans le but de protéger son fils, qui a alerté L’Express afin que la population de Drummondville soit informée de cette histoire.
Elle nous écrit : «En septembre 2014, mon fils et son ami se promenaient à vélo et soudain mon fils s’est aperçu qu’un homme les surveillait en les dépassant lentement en automobile. Mon fils, qui connait le guide de l’auto par coeur, a identifié facilement le modèle du véhicule. Arrivé à la hauteur d’un parc pour enfants, isolé parmi les maisons avoisinantes, ce "bonhomme" a attendu que mon fils et son ami soient suffisamment près de son véhicule et en est sorti vêtu seulement d’un T-shirt. Il s’est masturbé devant eux, mon fils a eu le réflexe de freiner immédiatement et s’est alors mis à crier "Sauve-toi vite c’est un pédophile". Ils sont revenus à la maison tout à l’envers. Mon fils est entré en criant, en braillant, en tremblant. Nous avons appelé la police et fait sa déposition. Un mois plus tard, ce "bonhomme" a recommencé avec un autre enfant. Ce monsieur Guénard s’est finalement fait prendre lorsqu’un témoin a reconnu sa voiture».
La mère du jeune garçon, âgé de 12 ans, a demandé de l’aide auprès du CAVAC (Centre d’aide aux victimes d’actes criminels), mais ça lui a été refusé, au motif que la victime n’a pas été touchée physiquement.
«Le CAVAC n’indemnise pas pour ce type de crime! Depuis ce temps, mon fils a peur lorsqu’il voit une auto s’arrêter près de lui. À la maison, il s’assure que les portes sont barrées. Il a des excès de violence à l’école, ce qu’il n’avait pas avant. Il a besoin d’aide psychologique. Nous allons bien sûr défrayer nous-mêmes les coûts pour qu’il consulte un psy. Nous n’allons pas le laisser comme ça. Mais je trouve déplorable que le criminel a droit à une thérapie, payée par nos taxes, et que la victime doit s’arranger toute seule. Cette fois-ci, Guénard n’a pas touché ou réussi à toucher aux enfants, mais la prochaine fois… réussira-t-il?».