DRUMMONDVILLE. Les maires de Drummondville Alexandre Cusson et de Victoriaville Alain Rayes seront accompagnés de François Paradis, de la Coalition avenir Québec, dans un point de presse conjoint qui sera diffusé demain matin en direct sur le site internet de l’Assemblée nationale à 8 h 45.
Les deux élus centricois renouvelleront leur demande au ministre Gaétan Barrette pour l’implantation d’un Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) au Centre-du-Québec, dans le cadre du projet de loi 10.
François Paradis, ex-animateur à TVA, élu dans une élection partielle à Lévis en octobre dernier, vient d’être nommé porte-parole de la CAQ en matière de santé et remplacera Éric Caire à la commission parlementaire qui a repris ses travaux dans l’étude article par article de la loi 10. D’ailleurs, la commission siègera demain.
Le point de presse aura lieu dans le Foyer de la salle Louis-Hippolyte LaFontaine de l’Assemblée nationale.
Il sera notamment question de la lettre qu’a brandie le ministre Barrette en commission parlementaire, lors d’une séance avant la période des Fêtes, prétendant que les médecins du Centre-du-Québec et de la Mauricie ont une «vision commune» et «positive par rapport au futur» de sa réforme. Ce qui est loin d’être le cas si l’on en juge par la convaincante sortie du docteur Gilles Viens, président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de Drummondville.
Cette lettre, écrite par le Dr Stéphane Charest, président du CMDP de Trois-Rivières, n’était pas du tout conforme à la réalité. «J’étais présent à cette assemblée et nous n’avons pas dégagé une vision commune pour abolir le CSSS de Drummond… D’ailleurs, le Dr Charest est très au fait que nous souhaitons obtenir notre propre CISSS au Centre-du-Québec. Il savait ça», a déjà indiqué le Dr Viens.
Cette manœuvre douteuse est du reste à l’origine de la décision du CMDP de Drummondville de boycotter ce soir (lundi) une assemblée de l’Association des CMDP du Québec. «Si on se présente, c’est interprété comme un étant un appui à la réforme. Mais pas du tout. On s’est fait jouer dans le dos une fois, pas deux», a affirmé le Dr Viens.