DRUMMONDVILLE. Sonia Blanchette est décédée la nuit dernière. Elle est morte à la suite d’une grève de la faim, selon Radio-Canada.
La Drummondvilloise accusée d’avoir tué ses trois enfants Lorélie, 5 ans, Loïc, 4 ans, et Anaïs, 2 ans, le 2 décembre 2012 dans son logement de la rue Turcotte, est morte à l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal où elle avait été transférée depuis la prison Tanguay le 19 décembre après avoir cessé de s’alimenter.
Toujours selon des informations de Radio-Canada, obtenues par sa journaliste Isabelle Richer, «la femme, dont le poids avait chuté à 36 kilos, avait fait savoir qu’elle ne voulait pas qu’on tente de la ranimer».
Sonia Blanchette était attendue en cour aujourd’hui afin de connaître la date de son procès prévu en 2016, mais le Directeur des poursuites criminelles et pénales avait été prévenu hier qu’elle ne viendrait pas à la cour, parce qu’elle était trop faible.
L’horrible histoire de Sonia Blanchette a fini comme elle avait commencé, dans la mort. Les crimes ont été commis à froid, sans la présence de drogue usuelle, avaient indiqué les trois rapports du coroner Yvon Garneau, en concluant que les deux plus jeunes victimes avaient vraisemblablement été noyées. Elles portaient des marques de contusions à l’extrémité du nez. La plus âgée serait décédée des suites d’une combinaison de noyade et d’asphyxie provoquée par un étranglement.
On se rappellera que Sonia Blanchette avait le droit de visiter ses enfants, sous la supervision de sa mère. Au moment du drame, cette dernière s’était cependant absentée.
Le père des enfants, Patrick Desautels, a évidemment connu des périodes très sombres depuis les tristes événements. Deuxième à arriver sur les lieux après sa belle-mère, il a souffert du syndrome post-traumatique et il a confié qu’il a heureusement eu de l’aide à travers cette épreuve. Quelques jours après le drame, il avait accepté de rencontrer les médias dans un restaurant du village de Sainte-Christine: «Merci à tous les gens qui se mobilisent pour moi. Je vis une douleur inexplicable», avait-il dit.
L’Express a tenté en vain de joindre Patrick Desautels ce matin.