Les femmes au cœur du développement des affaires selon Julie Miville-Dechêne

Les femmes au cœur du développement des affaires selon Julie Miville-Dechêne
Julie Miville-Dechêne est présidente du Conseil du statut de la femme.

DRUMMONDVILLE. Pour souligner en grand sa première activité de l’année, la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID) a convié la gent féminine lors d’un dîner-conférence donné par Julie Miville-Dechêne, présidente du Conseil du statut de la femme. Principalement préoccupée par la place des femmes au sein des conseils d’administration, la conférencière a évoqué plusieurs facteurs qui expliquent la faible présence de celles-ci dans les postes de pouvoir.

Après la présentation officielle du comité Affaire au Féminin de Drummondville qui compte à ce jour 400 membres à son actif, la présidente du comité et administratrice à la CCID a soutenu la grande importance d’accorder cette conférence : « l’un des objectifs principaux de notre comité est d’accentuer l’influence des femmes d’affaires dans les prises de décisions économiques et sociales. L’un de nos trois enjeux vise effectivement à augmenter la représentativité des femmes dans les conseils d’administration. Il s’agit évidemment la gouvernance des gestionnaires dans les différentes organisations de la région », a expliqué Véronik Bordeleau à la centaine d’invités présents dans la salle de réception de l’Hôtel et Suites Le Dauphin.

Laisser tomber les préjugés

D’entrée de jeu, Julie Miville-Dechêne explique les éléments qui reflètent cette réalité dans les conseils d’administration. «Les préjugés, le traditionnel réseautage au sein du boys club et l’articulation entre le travail et la vie de famille sont les principaux facteurs qui empêchent les femmes de progresser jusqu’au sommet». Selon ces informations, la charge mentale est plus souvent portée par la femme. Bien souvent, les femmes sont cantonnées dans les milieux traditionnellement féminins, comme c’est le cas actuellement avec plusieurs entreprises. «90 % des cadres féminins disent que c’est un enjeu important aujourd’hui dans notre société», affirme Mme Miville-Dechêne.

 

Faut-il obliger ou inciter les entreprises à atteindre la parité dans leur C.A? Les avis sont partagés. La perspective des quotas en rebute plusieurs, tandis que des mesures volontaires peinent à produire des résultats. Mais selon le Conseil sur le statut de la femme, l’inaction ne viendra pas à bout des pratiques conservatrices.

Tout est une question d’équité

Selon les résultats des recherches de la CCID, certains endroits ne regorgent pas encore de femmes dans les conseils d’administration en région. «Les résultats ont démontré qu’il y a des exemples concrets d’endroits où l’on peut encore investir. Ce sont des pistes pour les femmes qui aspirent à devenir membres administratrices. Ce qu’il faut retenir, c’est la question d’équité. Comme la société est faite à moitié de femmes et à moitié d’hommes, il faut vraiment que les femmes puissent accéder aux conseils d’administration, car le pouvoir économique est important», ajoute-t-elle.

Les statistiques de l’enquête Catalyst 2013

En mars 2014, l’organisme Catalyst rendait publique l’Enquête Catalyst 2013: Les femmes membres de conseils d’administration selon le classement Financial Post 500.

L’enquête révèle aussi que de façon globale au Canada, les femmes occupent 15,9% des sièges des C.A, comparativement à 14,5% en 2011. Avec une proportion de 19,8%, le Québec arrive en tête des provinces qui comptent plus de 10 sociétés au classement FP500, la Colombie-Britannique présentant la proportion la moins élevée (11,9%).

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