DRUMMONDVILLE. «Nous sommes en droit de s’attendre à obtenir notre propre CISSS (Centre intégré de santé et de services sociaux) au Centre-du-Québec et nous devons parler d’une même voix pour faire entendre nos convictions».
C’est notamment ce que souligne Michel Larrivée, président du conseil d’administration du CSSS Drummond, dans la foulée des nombreuses réactions locales et régionales soulevées par les impacts du projet de Loi 10, dont l’étude en commission parlementaire reprendra vendredi.
Le projet de loi 10, communément appelée la réforme (du ministre Gaétan) Barrette, prévoit l’abolition des CSSS, dont ceux de Drummond, d’Arthabaska-et-de-l’Érable, afin de créer une mégastructure qui sera aussi gérée à partir de Trois-Rivières, mais sans le palier décisionnel local.
«De notre côté, nous avons fait pression en écrivant une lettre au ministre et une autre au premier ministre Philippe Couillard dans le but d’être clair sur le fait que nous voulons le CISSS dans notre région. Nos attentes vont dans ce sens et je crois que nous avons prouvé dans le passé, par notre fierté et nos performances, que nous sommes capables de faire la job», a mentionné M. Larrivée lorsque L’Express l’a joint par téléphone.
Tout en se disant solidaire des démarches effectuées tant par le CMDP (Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens) de Drummondville que par les maires Alexandre Cusson et Alain Rayes, celui qui préside le CA depuis trois ans tient à rappeler que «la priorité du CSSS» ce sont les services.
«Notre devoir continue et il continuera dans l’après-réforme. Les discussions entourant l’étude du projet de Loi 10 ne sont pas terminées et il faudra voir ce qu’il en sera de notre éventuelle autonomie. Il y a encore du temps pour changer d’idée. En attendant, la situation commande de rassurer par ailleurs les employés, car certains se questionnent et c’est normal», a indiqué M. Larrivée.
Dans un autre texte paru aujourd’hui, le député Sébastien Schneeberger souhaite que les directeurs généraux des CSSS du Centre-du-Québec se prononcent sur la réforme Barrette qui prévoit un seul CISSS pour la Mauricie et le Centre-du-Québec.