DRUMMONDVILLE. Lors de la rencontre des maires avec le ministre Gaétan Barrette, celui-ci avait mentionné qu’il n’y avait pas d’iniquité entre les régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec, qui sont sous la gouverne de l’Agence de Santé et de Services sociaux qui les chapeautent. Des recherches effectuées par le conseiller municipal Pierre Levasseur indiquent pourtant de grandes disparités sous plusieurs chapitres.
Bien que les deux régions se comparent en termes de population, 266 542 pour la Mauricie (53%) et 239 245 (47%) pour le Centre-du-Québec, les chiffres sont très inégaux, à commencer par le nombre de médecins de famille en 2013; on en trouve 309 (58%) en Mauricie et 222 (42%) au Centre-du-Québec. Même chose pour les médecins spécialistes: 272 et 136 respectivement.
Le même genre d’iniquité se vérifie dans le nombre d’établissements de santé et services sociaux (2014): neuf chez les Mauriciens et trois chez les Centricois. Pour ce qui est du nombre de CSSS, il favorise encore la Mauricie dans un rapport de cinq à trois.
En ce qui concerne les budgets (2013-2014), la même inégalité apparaît: soit 677 millions $ pour la Mauricie et 402 millions $ pour le Centre-du-Québec. Ce qui revient à une dépense par habitant de 2 540 $ et de 1 681 $ respectivement.
«En résumé, nous pouvons dire que lorsqu’une ressource entre en Mauricie/Centre-du-Québec, la Mauricie en conserve les 2/3 et il reste 1/3 pour le Centre-du-Québec. Lorsque la Mauricie gèrera le quotidien de notre population en santé et services sociaux, on peut se demander si nous serons desservis équitablement… mais le passé est garant de l’avenir», de conjecturer M. Levasseur, ex-directeur général de l’Hôpital Sainte-Croix, qui précise que ses données sont vérifiables auprès de l’Institut de la Statistique du Québec, du Collège des médecins et dans les rapports annuels des CSSS et de l’Agence de santé et services sociaux.